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chez Henriette L.

29 novembre 2014

Le samedi à Barcelone

c samedi a

c samedi b

c samedi c

c samedi d

J'ai affiné ma présentation en repoussant la table basse sur le côté et en tournant un spot vers elle.
Je crochète en allant et venant et en me fredonnant "Ma liberté" de Moustaki.
Je croise les agents de la sécurité qui vont et viennent de leur côté. J'entends le pôle info qui annonce les ateliers "Attenzione carinos visitantes", et les exclamations de visiteuses qui passent à côté de mon espace "Mira !".

Certaines me regardent en se frappant le front du doigt d'un air entendu, et je ne suis pas toujours sûre de comprendre : loca ou creativa ?

On me demande si j'ai un modèle, si je suis un patron. Mais non, j'explique, force gestes à l'appui, que mon crochet est branché directement à mon imaginaire.
On me demande ce que je vends, des pelotes de lin ? Est-ce que je donne des cours ? Et qu'est-ce que c'est ? De la décoration ?

Les visiteuses ne sont pas venues là pour voir une expo, elles admirent les patchworks, se prennent en photo devant, et se bousculent pour vite arriver au vestiaire où on leur donne un sac pour leurs courses.
Il y a des visiteuses radieuses, et même certaines qui comprènent et avec lesquelles j'ai de sympathiques échanges.
Je répète les mêmes choses, sur la liberté que donne le crochet, sur les qualités du fil de lin, sans jamais parler d'art.

28 novembre 2014

Le vendredi à Barcelone

b vendredi bba

b vendredi bbb

b vendredi bbc

b vendredi bbd

Le n°112, et 18e pièce attendue de mon exposition "Parcours", terminé, j'entreprends la pièce suivante. Le crochet chauffe. Je travaille en marchant, je vais et je viens, je fais le tour des panneaux des patchworks, je suis à la fois occupée et disponible.
Les visiteurs (visiteuses d'ailleurs) sont ainsi plus à l'aise pour regarder mon espace et libres de ne pas aimer sans être inhibés par ma présence, et moi je ne perds pas mon temps. Je produis. Je poursuis mon histoire.
Pendant les 10h d'ouverture du salon je suis debout et je crochète. Je performe en silence.

Certaines m'aperçoivent, m’interpellent, me demandent des précisions, me félicitent.
Beaucoup de petites dames chaleureuses, pas préparées à voir ce genre de choses dans le salon où elles viennent de ravitailler en fil et boutons, qui rient en toute simplicité, s'étonnent, s'attardent, ou pas.
Elles sont tactiles et quand elles veulent souligner leur bienveillance, elles n'hésitent pas à me tâter le bras, le pressent, le caressent.
"...muy bueno, me encanta, precioso, guapa, geniale..."

A 20h j'éteins ma boîte noire. Il y a des visiteurs qui s'attardent. Je suis vannée.

27 novembre 2014

Archis vues d'archi fatiguée

Bar a

Bar b

Bar c

Bar d

10 heures debout ne m'ont pas laissée beaucoup de temps ni d'énergie pour le tourisme : 3 photos prises depuis l'hôtel et 1 prise à 2 pas. Quartier familial de petites entreprises et de commerces. De la brique, de le ferronnerie et des palmiers pleins de perruches à collier.

27 novembre 2014

Le jeudi à Barcelone

b vendredi aa

b vendredi ab

b vendredi ac

n°112 fin

Alors qu'au dehors on fait la queue une demi-heure avant l'ouverture, les exposants ouvrent leurs stands et je termine d'installer mon espace.
On me donne 2 des incontournables tables basses Ikea et du tissu noir : voilà pour poser les 3 pièces qui ne trouvaient pas leur accrochage et mon book, tout en me servant de vestiaire, car je peux glisser dessous mon manteau et mon cabas avec quelques victuailles (mais je carbure essentiellement au coca pendant mes expos).
C'est parfait.
Une boîte noire dans uns salon rose.
Un genre de stand d'Halloween dans un marché de Noël.

Je suis prête, cernée par des patchworks prodigieux de technique et d'inspiration mortellement conventionnelle, sous d'étranges nuages rouges, entre barbe à papa cerise et tampons d'ouate pharmaceutique usagés (voire, protections féminines).

Je peux terminer tranquillement le n°112 que j'ai travaillé dans le train, mais qui se révèle terriblement exigeant en temps et en matière.
Il termine sa 4e pelote de 170m pile poil au bout de son délicat ourlet. Un bien bel ourlet qui me laisse les doigts en compote mais donne tout son corps à la pièce.
Je l'attache de rouge, différemment du projet envisagé, et le suspends par un fil unique en perforant le plafond de toile noire.
Il tourne doucement sur lui-même, anime mon espace et comble une partie un peu vide : extra. J'en suis très contente.

26 novembre 2014

Le mercredi à Barcelone

a jeudi aa

a jeudi ab

a jeudi ac

a jeudi ad

Après 6h30 de TGV et un taxi, j'arrive à la fin de l'installation générale pour accrocher en 1 heure le maximum de pièces en sachant que je peux peaufiner le lendemain entre 8h30 et 10h, heure d'ouverture au public du salon Creativa.
Mon expo tient en 1 valise et 1 sac, mes affaires perso dans un sac à dos.

Quelques déconvenues :
trois quatre barres au plafond à la place de la grille à laquelle je m'attendais
pas d'escabeau et j'emprunte une chaise pour faire mes acrobaties
la barre des spots est installée à l'intérieur de sorte que les pièces attachées devant sont un peu à contre-jour

Je tire mes fils, je noue, je grimpe, je lève les bras, je sue, j’accroche un peu au petit bonheur la chance.
Quand on me jette (gentiment) dehors, je ne suis pas très contente de mon installation.
Le lendemain en arrivant je la trouverai pas si mal finalement.

25 novembre 2014

18

n°112 e

n°112 f

n°112 g

n°112 h

Une 2e pelote, et une 3e qui y passe, et je n'en vois pas la fin.
Je terminerai donc le n°112 dans le train pour Barcelone demain. Il reste à crocheter le retour pour ourler le tour complet de la forme (comme elles sont dures aux doigts ces circonvolutions à mailler en force). Puis je lierai avec du fil rouge le bout des embranchements pour les refermer comme 2 ailes sur l'amande du noyau.

double page


J'ai dû faire un petit montage qui anticipe le résultat pour faire apparaitre la pièce 112 dans le répertoire qui identifie dans mon book les 18 sculptures présentées à l'expo "Parcours".
Car, décidément, il me fallait une 18e pièce. Comme un beau parcours de golf comporte 18 trous, mon expo "Parcours" devait comporter 18 pièces (trouées).
Je dis ça mais le golf c'est un truc qui me passe très très loin de la tête, c'est juste que je reste sous influence du film "Melancholia" de Lars Von Trier que j'ai vu la semaine dernière.
Je travaillerai la 19e (car il faut un incongru 19e trou dans un golf pour le faire bien basculer) sur place au salon Creativa, sur mon incongru stand.

25 novembre 2014

Creativa en solo

plan

j'ai parcouru la liste des exposants et le plan du salon :

je crois bien être la seule exposante de mon type !

au beau milieu du hall d'entrée on ne pourra pas manquer mon incongru espace

(moi qui m'imaginais au fond dans un espace d'exposition dédié aux artistes comme à l'Aiguille en Fête

me voilà seule artiste et à l'entrée...)

bulletin

j'ai consulté Météo France : de la pluie sur Barcelone et 18°

pages de pièces

mon book est prêt, les 18 pièces très proprement identifiées, nommées, datées

23 novembre 2014

Trouvaille etc

papmach a

papmach b

papmach c

A quelques mètres de la Maison Rouge j'ai récupéré dans un dépôt d'ordures abandonné sur le trottoir un intéressant truc en papier mâché, de ceux qui calent certains objets fragiles dans leur emballage. J'en ai déjà un certain nombre. Un jour viendra où je les travaillerai et les prolongerai de crochetage.
En attendant, je les trouve très beaux.

n°112 a

n°112 c

n°112 d
Il est entré tout juste dans le sac où je transporte le n°112 quand je crochète dans le métro.
Une première pelote a nourri son œil. Une seconde l'a fait pleurer. Et je me hâte dans l'espoir d'en faire le 18e parcours de mon exposition barcelonaise.

23 novembre 2014

Les murs gris de la Maison Rouge

Mairou a

Mairou b

Mairou c

Je suis passée à la Maison Rouge pour voir les films projetés dans la salle des coiffes collectées par Antoine de Galbert. Des films autour de l'art brut qui occupe jusqu'au 18 janvier les salles reconfigurées en méandre de petites pièces grises où éclatent les œuvres vibrantes de la collection "abcd" de Bruno Decharme.
Justement on y parle des 2 artistes dont les travaux m'ont explosé à la gueule lors de ma dernière visite.
L'américain Henry Darger et son incroyable "The Story of the Vivian Girls", une saga cauchemardesque où de poupines fillettes sont traquées, suppliciées.
L'allemand Hans-Joergi Georgi et son armada d'avions en carton. A la fin du film qui lui est consacré (où il forme avec une très chic chorégraphe attachée à son travail un duo sensationnel) on le voit arriver en fauteuil roulant à la Maison Rouge et découvrir la merveilleuse installation de son œuvre aéroportée : bouleversant.
Dehors il faisait si doux au-dessus du port de la Bastille.

port

22 novembre 2014

Au zoo

zoo a

samedi doux et ensoleillé, on est allé à pieds au zoo, de l'autre côté du lac

zoo b

zoo c

zoo d

zoo e

zoo f

zoo g

zoo h

zoo i

zoo j

zoo k

zoo l

zoo m

zoo n

zoo o

zoo p

si un zoo reste un zoo, c'est à dire un camp de prisonniers,

celui de Vincennes est 3 étoiles, très beau et spacieux,

on se croirait ailleurs, les paysages, les végétations, les architectures, sont réussis

(et on se demande comment on a fait pour trouver autant d'espace

dans ce triangle de terrain à la superficie inchangée/inchangeable depuis l'ancien zoo)

chez Henriette L.
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