Fin de fil
Je suis parvenue à terminer le n°139 en arrivant du même coup à la fin de mes dernières pelote et bobine. Quel suspens j'ai vécu ! Et je suis tellement ravie de ne pas m'être trouvée idiote de ne pas pouvoir terminer ma pièce faute de cartouche.
Dernière pelote d'écru : mon fournisseur ne reçoit plus cette qualité-là. Dernière bobine de blanc : cependant, là, je sais où me ravitailler.
Mais je ne le ferai pas. Pas tout de suite.
Ma pratique me prend tellement de temps et d'énergie que je profite de la fin de mes provisions pour essayer (je dis bien : essayer) d'arrêter un peu cette activité dévorante, déraisonnable.
Ce temps, cette énergie, je voudrais les consacrer à d'autres choses dorénavant.
Au bout du n°139
La belle promenade
on est descendu sur le port de la Bastille, mon fils et moi, pour rejoindre la Seine par l'écluse
un port particulèrement tranquille
bonjour monsieur
longeant le quai à l'est, le jardin est magnifique
bonjour madame
l'écluse sous la voie du métro
la maison de l'éclusier, l'étage en ville, le rez-de-chaussée à la campagne
la Seine comme un horizon sous les rues
Autour du lac
Sous un ciel mi figue mi raisin
Paris burné
incroyable tour phallique et ses couilles en or pénétrant la verrière utérine des Galeries Lafayettes !
En cherchant sur le net j'arrive à comprendre qu'il s'agit de la tour Eiffel (très) gonflée installée par le duo d'artistes (très) gonflés Maurizio Cattelan - Pierpaolo Ferrari sous la coupole des Galeries Lafayette.
Qu'en pensent les étrangers qui viennent faire du shopping sans être avertis ?
Nous trouvent-t-ils arrogants et sans goût ? Ou délirants, audacieux et pleins d'humour ?