Autour des prises de vues, des photos de photos et des ratées photogéniques (parce que l'accident, ça peut être très intéressant).

"l'air nécessaire"

"au chant flottant"

"la note noire"

Incontournable Titus l'incrust : un poil cabot ce clébard !

"La note noire"

35 x 30 x 12 cm
sculpture en ficelle de lin crochetée en 1 seul fil ininterrompu + lien rouge

Le n°121 a arrimé une rangée de cils à sa paupière inférieure pour les astreindre à la tenue. Il s'apprête à faire de même pour les cils supérieurs.
Toute opération réalisée dans la contrainte d'un unique fil ininterrompu. Chacun des œil-fleur est un chemin qui tourne pour former iris-pistil puis développe une amande profonde avant de s'éloigner en digressions qui forment des cils épineux qui sont liés au bombé des paupières quand le chemin travaille l'arrière.
Chemin de mailles serrées. Fantaisie peu anatomique. Évocation équivoque d’œil ou de fleur vulvaire (c'est quoi une fleur ?). Qui regarde qui le regarde.

Au musée Carnavalet il y a des chambres, dont celles d'Anna de Noailles, de Marcel Proust et de Paul Léautaud.
Et un trapu lit rose du temps où on ne s'allongeait pas pour dormir (position réservée aux morts).

le musée Carnavalet c'est rue des Francs-Bourgeois dans le Marais et c'est gratuit

on y trouve une fillette qui joue avec un petit canon en nous regardant effrontément

des porte-épingles confectionnés avec des morceaux des gilets de Louis XVI

une femme nue qui décortique avec enthousiasme un cercueil ! quelle idée stupéfiante !

(on devine bien l'intention allégorique, genre la renommée refuse que le grand homme soit oublié dans la mort,

mais quelle proposition de monument complètement farfelue !)

J'ai fait mon tour annuel au Pavillon des Arts et du Design dans les jardins des Tuileries.
Deviendrais-je blasée ? Je n'y éprouve plus les mêmes émerveillements qu'il y a quelques années.
Il y a de beaux objets et quelques beaux ensembles mais tout ça manque de folie et reste très bourgeois. J'y ai connu de vrais morceaux de poésie.
Dans l'air du temps : les entrelacs (clin d’œil à Agnès Debizet), les yeux (clin d’œil à moi-même), les minéraux (pas toujours digestes), les teintes bleu nuit et les nuances de terre.
Et toujours, un mixte d'époques, plutôt seconde moitié du XXe avec des touches timides de XXIe.

Telle une araignée au bout de son fil (mais qui s'en nourrirait au lieu de le produire), le n°121 prépare ses paupières chargées de cils à effets pour être le 3e œil-fleur à éclore au mois de mars.

La galerie Véro-Dodat est rythmée par d'antiques miroirs qui séparent les boutiques entre deux colonnettes.
L'occasion d'y faire des autoportraits bien piqués comme il faut de vétusté et de fantasmagorie.