Mon rouleau de 3 m sur 1 est déjà passé et je n'ai pas fini mon 1er projet.
La croix mère va abriter plus de croix filles.
Avec mes gants enduits de latex noir je ne saigne plus, mais j'ai encore mal aux doigts à force de tortiller du fil de fer.

ces marches qui descendent sous l'Opéra-Bastille sont un refuge pour les gens de la rue

ce soir, une belle chaise rouge entre tags et canettes de bière

Les guirlandes de boules de neige au crochet, les guirlandes d'étoiles en chutes de tissus, les grandes sculptures qui occupent l'espace faute d'atelier, les plantes à l'abri du gel, les fauteuils et leurs coussins...
Mes interrogations.

Ça me tenaillait. J'ai enfin commencé un travail avec du grillage carré. Les idées se bousculent. Mais la réalisation est longue et douloureuse.
Géométrique mais pas trop. Sensible, j'espère. C'est léger et vibrant.
Une première approche qui m'ouvre de belles perspectives.
Pourrai-je, saurai-je, les explorer ?

et quand nous rassemblons les bagages pour charger la voiture,

qui s'installe dehors dans son coucouche-panier pour être sûr d'être du voyage ?

guirlandes et sujets de Noël, masques de Sully (Monstres & co) et ballons d'anniversaire

découvertes rapportées de la forêt sur terres cuites vernissées

ce qui ne m'empêche pas de mettre aussi gui et houx en plastique trouvés chez Emmaüs

un tronçon du vieux pommier et sa flore

un grand champignon en éventail avec un sublime dégradé de verts et bruns clairs

d'autres jouent les oreilles, les pétales, les bijoux ; le développé de leur forme est formidable

qu'il est dur de quitter la maison de campagne quand un beau soleil fait scintiller le sapin

le figuier a conservé ses figues comme décorations de Noël pour tenter de rivaliser avec le sapin

comme je retourne les pots en terre cuite que je rentre dans l'atelier pour les protéger du gel,

histoire de les vider de possibles feuilles mortes,

un crapaud qui se trouvait prisonnier d'une grosse potiche en tombe, les pattes écartées,

amaigri et affaibli par sa mésaventure mais encore vivant

(comment est-il parvenu à entrer dans ce pot ?)

je le laisse reprendre un moment ses esprits dans une flaque d'eau de pluie

puis je l'emmène dans mon "rond" paysagé et le dépose au bord du petit bassin

(une paire d'heure plus tard j'y retourne et le trouve se baignant tranquillement dans le bassin)

en ouvrant ma fenêtre ce matin : le pré est tout gelé

ce coup-ci il est mort le vieux pommier tombé qui a survécu allongé cet été

je le débite, le bois est tendre, l'écorce recouverte de mousses, lichens, champignons et tout petits guis

le palmier qui est devenu très beau va maintenant bénéficier d'un supplément de soleil

il reste à retirer la souche et à laisser l'herbe recouvrir la cicatrice

et à égaliser la fourche pour en faire le pied d'une table

quel plateau ? un très travaillé pour jouer le contraste ? je vais ouvrir l'oeil chez Emmaüs