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chez Henriette L.

22 novembre 2014

Espagne - 5 jours

petit barc NB

J'ai revu ma sélection pour Barcelone en privilégiant les pièces crochetées en 1 seul fil pour présenter un ensemble cohérent.
Les 17 pièces matérialisant chacune un parcours de fil seront suspendues à une grille au plafond de l'espace qui m'a été attribué. Au Leroy-Merlin de Beaubourg, j'ai trouvé du fil transparent costaud.

n°111 sur bleu

J'ai ajouté un lien au n°111 pour l'occasion, pour le voir suspendu façon aile déployée.

valise

J'ai testé quels bagages il me faudra transporter seule mercredi prochain. 14 pièces entrent dans la valise à roulettes, 3 autres iront dans un sac en bandoulière, mes affaires personnelles dans un sac à dos, et Titus restera à la maison.

barce b

Après 6h30 de train je me rendrai directement au salon pour déposer mes pièces, prendre mes badges et commencer l'accrochage que je terminerai le lendemain avant l'ouverture au public.

J'ai retenu dans un hôtel du quartier que les organisateurs m'ont indiquée.

 

J'ai enfin pondu le texte (en piochant ça et là dans d'anciens écrits) pour accompagner mon expo barcelonaise et lui ai trouvée (péniblement) un titre :

 

«Parcours»
(1 crochet pour 17 parcours de fil)
sculptures en ficelle de lin crochetée

 

l’outil : le crochet
Je ne suis pas une crocheteuse, mais je me sers du crochet.
La technique du crochet ne m'intéresse pas, mon point est basique.
J'ai une approche candide, libre et un peu sauvage, à laquelle je tiens pour affirmer ma singularité créatrice.
Je crochète juste pour produire de la matière.
J'ai compris qu'en doublant des mailles la matière croissait et qu'en sautant des mailles elle décroissait.
Je crochète pour produire de la matière qui me sert à élaborer des volumes.
Je crochète pour produire de la matière qui matérialise mes désirs.

 

la matière : la ficelle de lin
La ficelle de lin écrue a la souplesse et la rigidité idéales pour faire naître une forme dans l’irrésolu.
Je travaille mes volumes jusqu’à la limite de leur écrasement par leur poids, en refusant armature, apprêt et rembourrage.
La ficelle m’impose des choses qui alimentent mon travail, des choses inspirantes comme des choses contrariantes.
Je fais avec les variations de calibre, les grimaces dues au souvenir de l’enroulement de ses fils.
En acceptant l’irrégulier, j’ai accueilli le frémissement
Le tissu obtenu a quelque chose à la fois de végétal, de minéral et d’organique.
Il profite de la graisse naturelle du lin pour développer ses qualités plastiques, élasticité et douceur.

 

le travail : les parcours
Toutes les sculptures choisies pour l’exposition «Parcours» sont crochetées en 1 seul fil ininterrompu, à la façon d’un texte qu’on écrirait sans jamais lever le stylo : 0 coupe / 0 ajout.
Le fil parcourt un dédale de mailles qui dessine entre deux vides la forme qui m’attendait.
Entre l’intention de départ et le résultat, l’écart est plus ou moins important.
J’ai parfois un parcours de fil assez précis en tête avant de me lancer dans la réalisation.
D’autre fois je pars à l’aventure, tout en jouant autour des variations qui m’intéressent.
A la fois yeux, bouches et autre orifices, dotées de trous et passages, mes créatures se préfèrent ouvertes aux commentaires plutôt que définissables.
Au carrefour d’interprétations qui trouvent leur origine aux abords du mythe de Persée et Méduse au regard pétrifiant.

 

21 novembre 2014

n°111

"en armes"

n°111 m

n°111 n

n°111 o

n°111 p

n°111 q

70 x 65 x 8 cm
sculpture en ficelle de lin crochetée en 1 seul fil ininterrompu
+ ajout de fil de coton blanc

21 novembre 2014

Porte du couloir

porte salon

mon fils de 11 ans a pris cette très géométrique et énignmatique photo du salon : jolie !

19 novembre 2014

Perrotte

quin a

quin b

quin c

quin d

Je suis passée au vernissage de Simone Perotte Galerie Quincampoix.
Sur des plats, des vases et des tasses, des animaux sgraffités, mais pas que. Des pastilles qui pétillent et des feuilles qui flammèchent, sur des formes très très douces.
L’œil découvre et la main veut caresser.
Et puis, dans le si joli passage Molière, un verre de blanc frais à la main, c'est l'occasion de discuter avec Pierre et Gérard, galeristes passionnés, et avec Agnès Debizet, artiste passionnante.

18 novembre 2014

L'incrust

n°111 off 1

Making off de la prise de vues du n°111 : Titus, toujours très concerné par mes activités, veut à toute force être sur la photo.

n°111 off 2

18 novembre 2014

Le corps du n°111 est terminé

n°111 i

n°111 j

n°111 k

n°111 l

J'ai un peu chargé le n°111 qui a perdu en route la légèreté qui lui permettait des poses gracieuses (que le n°112 à venir saura adopter).
En revanche il a gagné en force et peut se cambrer en belle posture.
Le n°111 est un œil avec écoulement lacrymal.
Maintenu pour le moment par des épingles, son corps de fil de lin cru crocheté en 1 seul fil ininterrompu (sans coupe ni ajout) est achevé et va être lié par du fil de lin blanc.

17 novembre 2014

Commerce

afbhv 1

Jeff Koons à Beaubourg : irai-je en me pinçant le nez ? Même pas, j'irai comme au spectacle. Irritée par l'odeur de l'argent et l'organisation de la "firme", mais curieuse du culot, du barnum. En tout cas on ne doit pas s'y ennuyer (et c'est toujours ça).
Affiche géante sur magasin, parfait.

afbhv 2

16 novembre 2014

Fond perdu (ou pas)

n°110 q

n°110 r

En marchant nuitamment dans Paris comme à mon habitude, j'ai trouvé ce plateau de table sur le trottoir qui attendait la benne à ordures. C'est pas du formica mais du bon vieux linoléum. J'adore. Je trouve qu'il fait un fond intéressant au n°110.
J'ai pensé un moment clouer "Eux (émoi)" dessus, mais je ne le ferai pas, il est trop porteur de sa propre histoire, d'un charme nostalgique.

n°110 s

n°110 t

16 novembre 2014

Tant d'eau du ciel pour gonfler celle de la Seine

Seine en eau

15 novembre 2014

Brut de talent

abmr 1

abmr 2

Je suis allée voir la collection d'art brut de Bruno Decharme à la Maison Rouge.
Juste un premier aperçu, car il y a là trop de richesses pour être apprécié à la sauvette. Que de surprise, de mystère, de volonté, de rêve !
On est capté par un dédale de pièces dans lesquelles on est confronté aux mondes chargés des artistes hors convention.
On papillonne, comment faire autrement quand il y a tant à voir ? et quand on s'arrête pour plonger dans une œuvre, on a des vertiges. Ce sont là des abîmes qui nous interpellent, nous interrogent, nous plongent dans d'étonnants remous où l'humanité dans son énigme produit avec acharnement des systèmes plastiques pour tenter de vivre avec le chaos.
L'indifférence est impossible. C'est FORT et souvent très beau.
Je ne suis pas près d'oublier le cavalier noir de Havlicek, le pistolet en bois de Byam, les planches anatomiques de Plny, les fillettes en guerre de Darger (!!), les avions pour sauver les hommes de Georgi.
C'est inventif, obstiné, inquiet, farfelu, bouleversant.

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  • Un appartement en ville et une maison à la campagne ; et une créativité originale pour les vivre : chine et bricolage, jardin et pulsions artistiques, folklore personnel et curiosités modestes.
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