Mère de geeks
Le vase qui sent la mer
déniché pour 5 euros à Emmaüs Etoile, une céramique des années 60
lourdement écumée dehors, satinée dedans
sa succession de "barquettes" montées en épi n'est pas sans rappeller une arête de (gros) poisson
et sa lave l'écume d'une mer antique où il aurait séjourné
ce vase dont le satin intérieur rappelle, lui, l'intérieur des coquilles d'huître
(et me voilà séduite par un truc sur lequel j'aurais pu vomir il y a quelques années)
Aquarium tristum
Cumulo stratus
Je pose des trucs qui me semblent intéressants sur le buffet ou l'enfilade.
Des trucs récupérés ça et là.
Des ossements trouvés en forêt, des insectes en plastique du Journal de Mickey, des trouvailles d'Emmaüs, des emballants emballages, des bouts de bois tordus, des pierres, quelques crochetages aussi.
Ça évolue et répond à mon bouillonnement intérieur, ce chaos qui essaie de trouver sens.
Ça s'organise en petites scènes de théâtres.
Ça strate et s'empoussière.
T'es pas un peu folle de garder ça
Un balcon sur la vallée du Rhône
Perché sur le musée de Valence, son belvédère en dentelle d'acier, un balcon sur le Rhône et l'Ardèche, tutoie la cathédrale Saint Apollinaire.
Une belle émotion pour la valentinoise que je reste malgré ma migration choisie à Paris.
Là, magnifique, le large fleuve qui sépare la Drôme de l'Ardèche et, dans le dos, lee courbes bleues du Vercors qui initient les Alpes. Entre les deux, les toits de Valence et tant de lieux attachés à des souvenirs.
Le belvédère signe la réussite de la transformation du musée par le cabinet d'architecture de Jean-Paul Philippon.
Un peu de Loriol à Paris et à Valence
J'aime bien les "Demeures" d'Etienne Martin.
Au musée d'art moderne du palais de Tokyo il y a une salle exceptionnelle avec de splendides sculptures (les 2 premières photos).
Au musée de Valence on découvre aussi quelques œuvres d'Etienne Martin, qui m'emballent moins, mais qui parlent bien de sa démarche.
Au musée de Valence
partout le nouveau bâtiment dialogue avec l'ancien
la lumière entre par tous les côtés et des ouvertures proposent d'inattendus points de vue
que ce soit sur le château de Crussol de l'autre côté du Rhône ou sur la cathédrale saint Apollinaire voisine
la circulation n'est pas simple mais on se perd volontiers dans le tranquille labyrinthe
les oeuvres sont bien mises en valeur, l'art contemporain trouve sa place
il y a des surprises
(une chouette collection d'histoire naturelle début XIXe, un sublime papier peint mythologique début XIXe)
des couleurs fraîches, des idées, de la pédagogie, de l'espace (et trouver ici de grandes salles tient du miracle)
c'est beau, pensé, de qualité, généreux
évidemment j'ai adoré la partie archéologie (moi, du moment qu'il y a un vieil os, des pierres et de la terre cuite, je suis contente)
Place des Ormeaux
Après 6 ans de travaux, le musée (art et archéologie) de Valence (ma ville natale) a ouvert ses nouvelles portes.
Entre la maison épiscopale qui l'abrite et la cathédrale, je suis d'abord allée admirer la vallée du Rhône et les ruines du château de Crussol découpées sur la crête ardéchoise de l'autre rive. La coulée de terrain de ce printemps est toujours bien visible.
La place des Ormeaux a tellement changé depuis mon enfance. Exit les grands vieux arbres. Exit aussi les voitures qui l'encombraient. C'était un parking tristounet. C'est une place aérée entourée de jolies façades, simples, quasi villageoises.
Le temps donnera aux 3 arbres plantés là l'envergure qui leur manque encore.
La greffe est harmonieuse entre les antiques murs et les nouveaux.