"Formes et variations zooïdes"
Plus que demain pour profiter de la si belle exposition de Dominique Bajard à la Galerie Quincampoix !
Mes photos ne savent pas rendre la beauté des pièces présentées, leur force, mais aussi la délicatesse de leur réalisation.
Terre rouge ou blanche veinée et mouchetée par un raku riche en nuances.
Des trésors animaliers d'un genre de cabinet d'histoires naturelles, aux proportions fantasmées, qui jouent à l'os ou au cuir, troublant les frontières entre ossements ramassés et vestiges antiques.
"Peintures fraîches"
Je suis passée chez Corinne Bonnet profiter de l'expo de Muzo qu'on y vernissait.
Des couleurs fortes en lumière pour des peintures pleines d'esprit qui racontent le regard des uns sur les unes. Des rêveries sous le pimpant desquelles on perçoit aussi le silence de la solitude, et un décalage parfois poignant.
"Peintures Fraîches" c'est 63 rue Daguerre à la Galerie DUFAY/BONNET jusqu'au 23 mai.
Encore un coup de Titus l'incrust
Je termine d'ourler (toujours au crochet et dans le même parcours de fil ininterrompu) les cils du n°122 pour les rigidifier.
J'aime fixer certaines phases de mon travail sur des photos.
La pièce arrivant à son achèvement, ces phases ne seront plus visibles, or je les trouve intéressantes.
(et naturellement, quelqu'un tente de saboter ma prise de vues)
Un fil, une forme
Et toujours sans lâcher la contrainte du fil continu, à la façon d'un texte qui serait écrit sans jamais lever le stylo : ni coupe ni ajout (de fil écru puisque il y a ajout de fil rouge, seul jeté très libre) mais un flux contrôlé.
Un parcours labyrinthique avec ses culs de sac et ses progressions.
Une manière de tenir mon travail par son corps.
(pour ce qui est de ce n°122 et des "yeux (ou presque)" précédents, et d'une partie importante de ma production)
Poursuit son cours
De tour en tour, de rang en rang, les mailles alimentent le n°122 et renforcent ses ramifications ciliaires.
A ce stade de réalisation, c'est fanfreluches.
Bientôt arcboutés, les cils épaissis seront liés par trois quatre mailles de leur extrémité aux paupières qui se développent à l'arrière de l’œil.
C'est ainsi que la pièce prend corps et tente d'échapper au pendant inhérent au crochetage sans structure ni rembourrage ou apprêt.