Un fil, une forme
Et toujours sans lâcher la contrainte du fil continu, à la façon d'un texte qui serait écrit sans jamais lever le stylo : ni coupe ni ajout (de fil écru puisque il y a ajout de fil rouge, seul jeté très libre) mais un flux contrôlé.
Un parcours labyrinthique avec ses culs de sac et ses progressions.
Une manière de tenir mon travail par son corps.
(pour ce qui est de ce n°122 et des "yeux (ou presque)" précédents, et d'une partie importante de ma production)
Poursuit son cours
De tour en tour, de rang en rang, les mailles alimentent le n°122 et renforcent ses ramifications ciliaires.
A ce stade de réalisation, c'est fanfreluches.
Bientôt arcboutés, les cils épaissis seront liés par trois quatre mailles de leur extrémité aux paupières qui se développent à l'arrière de l’œil.
C'est ainsi que la pièce prend corps et tente d'échapper au pendant inhérent au crochetage sans structure ni rembourrage ou apprêt.