n°106
Bois, clous
avant-hier j'ai trouvé en bas d'un échafaudage quai Voltaire un bloc de bois de chantier incrusté de clous
j'étais très contente et j'ai rapporté ma trouvaille comme un trophée dont on peut être fier
c'est en soi un bel objet et ça pourra faire un très beau socle
et hier au centre Pompidou je tombe sur une oeuvre qui me rappelle quelque chose
mais comment fait-on pour arriver à accrocher son bout de bois au musée ?
quel itinéraire ? quelle différence ? et pourquoi ? (et combien ?)
je sais bien qu'il faut que l'artiste nomme "oeuvre" son objet trouvé pour qu'il atteigne au statut d'oeuvre d'art
mais je ne sais pas comment cet artiste arrive à convaincre un commissaire d'exposition
surtout en 2013 quand ça n'a plus rien de nouveau
Une histoire partielle
En nocturne, un tour rapide par le musée d'art Moderne du Centre Pompidou pour goûter au nouvel accrochage "une histoire (art architecture design) des années 1980 à nos jours" du 4e étage.
Un point de vue peut-être un peu tragique à mon sens, beaucoup d'installations et de photos, et c'est pas ma came.
Si je me régale au niveau 5, j'ai toujours du mal avec le niveau 4. Et la nouvelle exposition me déconcerte, me questionne, m'ennuie surtout.
C'est un panorama, oui, mais qui oublie tout un pan de la création artistique.
A trop vouloir embrasser...
n°102, l'aventure continue
Je reviens au n°102 qui attend depuis juillet de savoir à quelle sauce il va être mangé. Un numéro très spécial, expérimental au point de me laisser moi-même perplexe.
C'est Thérèse de LPNEUO qui en parle le mieux : "Et puis c'est une chose qui n'est pas commune et que vous ne verrez pas chez tout le monde."
Merci Thérèse.
Preparación
Je fais ma sélection pour présenter mon travail à Barcelone fin novembre.
Je suis invitée par le salon Creativa. Quatre jours. C'est un salon de "loisirs créatifs", et, globalement je peux dire que je déteste ça. Trop commercial trop chichiteux trop féminin trop de couleurs trop de choses. Quand c'est pas carrément laid, c'est d'une joliesse qui ne me parle pas.
Mais je suis ravie de l'occasion d'aller faire un tour par là-bas et de devoir me confronter à un nouvel accrochage. Pas question d'emporter mes tables-présentoirs dans le train. Je dois penser autre chose et proposer mon projet à l'organisation du salon.
A Creativa Barcelona je pense exposer la n°97 qui est une grosse pièce assez spectaculaire, et l’entourer de 18 autres plus légères que j’ai choisies dans la même famille de formes.
S'il est possible d’avoir un espace tendu de noir, alcôve ou passage, surmonté d’une espèce de grille pour que je puisse y suspendre mes pièces avec du fil transparent, les visiteurs pourraient les traverser et tourner autour.
Ce serait léger et pratique : un bobineau de fil et une paire de ciseaux pour tout matériel.
Pour l'occasion j'ai rapporté de Monoprix un plaid noir pelucheux et l'ai tendu sur les placards pour faire une prise de vues des pièces choisies sur un même fond noir. Un peu moiré mais mon impatience à en finir a fait avec, et avec un appareil photo abimé par une vilaine chute qui a rendu sa mise au point un peu approximative.
Le noir ça fait la blague. Ça décroche le sujet du fond. Et maintenant que je revois mon travail préparatoire, je trouve qu'on dirait une planche d'entomologie ou un jeu de cartes.
Sous le soleil
Sur le terrain
Continuer le n°106 by night tout en zappant sur le net, en regardant Ruquier à la télé, et en grignotant du parmesan avec un verre de Grignan-les-Adhémar coupé d'eau glacée.
Araignée crevée, casque de gladiateur, porte-toasts, gnocco (un gnocco, des gnocchi !), thorax d'alien, garage à vélos, coquillage...