Un nid vraiment pas ordinaire dans le sureau :
mousses lichens poils et plumes
et un galbe parfait, composé probablement par un chardonneret.

Déserté, et peut-être trop hors norme pour être toléré par les jaloux,
il a été pillé par les moineaux et les mésanges des haies
qui l'ont démantibulé en quelques jours.

Quand la poésie rencontre la technologie.

Un coucou de chez Habitat (30 euros) s'est perché sur le porte-revues des années 60.

Quand son alarme se déclenche, il s'anime, s'allume et pépie avec véhémence.

Un robot ornithomorphe suffisant face à l'oiseau si délicat esquissé par Capron.

137 x 221 cm

La beauté de son motif (un rosier sinueux chargé d'oiseaux de toutes sortes et de fleurs)
et la finesse de sa réalisation me font penser qu'il s'est peut-être agi un jour
d'un magnifique persan (le paradis étant un sujet phare de la production iranienne).

Peut-être même d'un tapis volant puisqu'il ne manque pas d'ailes.

Quand on regarde un tapis côté trame,
il saute aux yeux que la construction de son motif participent de la même logique
qu'un assemblage de pixels (comme la mosaïque, le canevas et le jacquard).

Les voilà bien impatientes de quitter notre campagne,

ces gracieuses hirondelles qui virevoltent au-dessus de notre maison,
occupent un moment la toiture avant d’aller en vol d’arabesques
s’aligner sur les fils, le regard tourné vers le sud.

Quel oiseau dans un œuf à peine plus gros que l'ongle de mon petit doigt ?

(coquille vide)

Je découvre en taillant le rosier qu’un gros nid est calé dedans,
juste entre les fenêtres de nos chambres.



Malheureusement l‘oiselle, sans doute choquée par le claquement de nos volets,
a apparemment abandonné sa belle couvée.

En revanche, dans la haie, une merlette plus pugnace
se contente de sauter sur une branche plus haute
lorsqu'en passant je tends mon apn à travers l’entrelac des branchages
pour surprendre ses fragiles oisillons...



...dont voici les 4 premiers jours.

Des nids qui rejoindront ma collection lorsqu'ils seront abandonnés.

5 jours après, à notre retour à la campagne, nous trouvons nid tragiquement vide...

En empilant mes pots j’en ai trouvé qui avaient un trou vraiment considérable.



Me rappelant qu’on pouvait en faire des nichoirs, je les ai percé
pour passer un fil de fer afin de les accrocher à la façade sud de l’atelier.

Et j’ai fiché à leur côté quelques tiges métalliques comme perchoirs.



J’attends maintenant des locataires.

(Depuis la fenêtre de la cuisine d'où je jette nos miettes.)

Un grand succès de la manufacture luxembourgeoise Villeroy & Boch fin 60 et 70 :
le service Acapulco, au décor réalisé d’après un dessin mexicain.



Devenu un classique, ce dessin issu du folklore mexicain revisité
par les années psychédéliques n’a rien perdu de sa séduction :
somptuosité des couleurs, richesse du style illustratif,
variété de la déclinaison du motif selon les articles.
Ajoutons que la qualité de la porcelaine et la pureté du design
achèvent de faire d’Acapulco une merveille à la gaieté explosive.

Actuellement Villeroy & Boch édite une variation du décor Acapulco sur son service New Wave.
Mais les deux audaces se nuisent et la mollesse s’est installée.
Je reste attachée à l’original que je recherche sur les brocantes.



Théière avec tasse et sous-tasse (brocante), service à orangeade (autre brocante),
plat à tarte (ebay), associée à des assiettes à dessert basiques (Carrefour).

Tellement flower power qu’on s’attend à voir apparaître
un sous-marin jaune dans l’orangeade !

Cet automne mon œil affûté est attiré dans une brocante
par un petit bibelot (à 1 euro et 13,5 cm) qui se distingue
de ses minables comparses par
une façon très raffinée et une recherche stylistique puissante.



Sa signature me fait découvrir sur internet son origine galicienne (finistère espagnol)
et une fabrique de porcelaine très originale : Sargadelos.

Et voilà que le hors-série de janvier du Elle Décoration
présente justement la manufacture de porcelaine de Sargadelos.

“Quand vous partez, elles pleurent”



a déclaré un jour ma belle-mère en parlant des poules de la ferme voisine
qui bénéficient des maladresses et des restes parfois importants
des enfants et de ma générosité envers les bêtes.