mon fils ainé se plaint d'être réveillé avant l'heure par la lumière qui entre entre les lames du store

je file au marché saint Pierre où je tombe sur du skaï à prix cassé, bien obturant, sans être volumineux

pas besoin de couture mais d'onglets, un marteau, un billot hérité de mon père, et un câble à tendre

et voilà ! chic et pas cher, super obturant sans être encombrant

et les 2 panneaux disparaissent derrière la colonne vitrine quand ils sont tirés le jour

j'ai rapporté du marché saint Pierre un bon métrage de tissu polyester vert criard

afin de confectionner un fond pour détourage quand les garçons veulent faire des vidéos à incrustations

agrafé à 2 tasseaux on peut le rouler sur sur-même pour le ranger quand on ne s'en sert pas

ou le dérouler le long des placards du salon, calé par les pointes qui servent à mes accrochages

sur un table, un coupon libre qui va servir à des effets spéciaux

et dessus, j'ai déposé mes 2 dernières sculptures, perchées sur les antiques guide-fil de mon père

allée au Monoprix pour chercher du goûter aux garçons, j'en rapporte un tapis indien !

des croix carrées, c'est tout ce que j'aime ! et avec ce gris minéral l'accord est parfait avec le lino et la canapé

Titus aime beaucoup lui aussi, et tente de faire coïncider le losange de son dos avec les motifs du tapis

il n'y en avait qu'un, il ne fallait pas hésiter, 70 euros

pour 1 euro j'ai rapporté d'Emmaüs 2 panneaux d'un tissu appelé Marignan

une tasse, et une soucoupe qui lui va, 10 centimes pièce

On commence à parler de la biennale de Rijswijk.
Et mon travail fait partie des élus du Textile Forum Blog.
Dommage qu'une étourderie gâte mon plaisir : "La ligne" n'est pas de coton crochetée, mais de lin !

http://www.textile-forum-blog.org/2017/03/the-rijswijk-textile-biennial/

j'ai retrouvé le doux sapin en tissu écossais rembourré en cherchant autre chose dans la cave

roulé sur lui-même, tassé dans un sac plastique, après 2 ans de disparition

Ginger, le grand lapin du même tonneau, a été content de le retrouver

un article de Haris Metaxa dans le blog de la revue Selvedge

TEXTILE BEAUTIES AND BEASTS

There are some exhibitions that cross the distance that separates definition of what you see from the emotion the art itself gives you, openly, freely, directly. This is the case here. It is textile art and a very rich one indeed but it is also a varied, well installed and very dramatic artistic expression that defies the stereotype that textile art is soft art, always a bit lost in crafts and in sweet womanly creations, a half-lit, half-formed, half-grown universe which cannot address the main questions and worries of “serious”, mainly male, hard contemporary art.

Well, forget your prejudices. Textile art, women making art using the textile medium in its infinite variations and combinations can be as delicate but strong, as soft but rigorous, as stylistically pure but expressive as any “hard” sculpture. You do not need steel, marble or huge formats to talk about life, death, identity, body, nature, poetry, emotional memory or the four elements and our place in the world. You have all of it in this 2 part textile exhibition, successfully showing both the joy (first part, Saint-Cloud) and the pain (second part, Viroflay) our lives are a mixture of. Textile beauties and beasts and you will love them both. There are opposite but balanced elements of the same whole, each one requiring the other in order to exist. Dialectic balance of opposites, in Art like in life and a very good curatorial choice indeed...

All this is the gift of talented, warm-hearted duo of Mother (Sylvie Breton) and Daughter (Marion Breton), committed to intercultural emotional pull and versatility of textile creation, both by contemporary artists and ordinary people alike. People are invited to participate in patchwork creations that are later combined to form large works successfully presented alongside the professionals.

The exhibition is called “regards textiles I et II” (Textile views & II,) http://festivaltextile.blogspot.fr/ the 2nd part just opening on the 3rd of November in Viroflay while the first part opened last month in Saint-Cloud, famous for its international rose festival and now maybe for its colourful, celebratory textile art creation. In other words, go see the happy beauties followed by the happy beasts.

Sylvie and Marion Breton’s installation work, generous participative practice and eclectic creation is one of the writer’s favourites and a breath of fresh air in the sophisticated but quite cold and elitist Parisian art scene.  Well done to them and you shall enjoy it if you happen to come by as I did. You will enjoy it, immensely.

© Haris Metaxa, 2016

The writer, Haris Metaxa, Poet, Cultural Critic http://harismetaxawritingart.blogspot.fr/ and Artist, is a committed and hungry hunter of real and honest artistic emotion and expression. She loves textile art and the work of Sylvie and Marion Breton.

Photos de Marion Breton

j'avais déjà remarqué depuis juin cette chose curieuse pendue au-dessus du chemin

j'ai mis plus longtemps à découvrir qu'il y en avait d'autres au-dessus du ruisseau

...on dirait quelques mystérieux viscères...

une installation sauvage d'Annette Messager ?

Le salon en ce moment avec son mur sculptural :  ça y est j'ai envahi l'espace familial !

Je ne sais plus où entreposer mes choses. C'est un vrai problème.
J'en accroche partout, c'est n'importe quoi.

Je me suis prise de passion pour les serpillières espagnoles de chez Leroy-Merlin !
J'en fais des housses pour tous les coussins qui me passent sous les yeux.

On jurerait un tissu traditionnel grec, tissé par les artisans des Cyclades, non ?
Les enfants ont honte, ils prétendent que ça fait clodo.

quand j'ai besoin de tissu, je pioche dans mes réserves et j'y trouve toujours la fantaisie qui va me séduire