A l'intérieur du Palazzo Venier dei Leoni, il y a un peu trop de monde pour profiter vraiment de la Collection de Peggy.

Mais c'est avec émotion qu'on découvre la ravissante tête de lit de Calder et les pendants d'oreilles du même Calder et de Tanguy, objets personnels de Peggy, avec lesquels on l'a connue photographiée.

Et on est si heureux de piétiner les sublimes sols en terrazzo !

Là, parmi les sculptures réunies par la Collection, on trouve Modigliani, Ernst, Léger, Gonzalès, Pevsner, Brancusi...

Il y a beaucoup de monde dans le jardin de Peggy.
Ernst, Giacometti, Koening, Duchamp-Villon etc.
La promenade ne manque donc pas d'esprit.

C'est un assez grand jardin composé de jardins partiellement clos, qu'on peut comparer aux pièces d'une habitation. Leur sol est parfois carrelé, ils abritent du mobilier.
Ces jardins sont habités de sculptures. On y fait une promenade très agréable, allant de surprise en surprise. Depuis toujours, jardins et sculptures proposent en tandem leurs plaisirs aux promeneurs.
Comme il faisait frais, ceux-ci n'étaient pas nombreux.

Entre 2 fêtes, je suis allée voir Peggy Guggenheim en son Palazzo Venier dei Leoni, et sa collection d'art du XXe.

Le Palazzo de Peggy G. est juste au milieu de ma photo, bas et blanc, au bord du Grand Canal.

Un cadre absolument incroyable : magique !

on entre par le jardin à l'arrière

Venise est sous le brouillard, et Peggy, sous les graviers, avec ses chiens.

en préambule à son exposition au dernier étage que je visiterai plus tard

je me suis hasardée dans le curieux bunker qui occupe la fosse de Beaubourg

une oeuvre de tôle et de plomb, en 3 niveaux, d'Anselm Kiefer

"En montant, en montant vers les hauteurs, enfonce-toi dans l'abîme"

le flot dégoulinant de ses images mentales

figé comme surpris par quelque apocalypse

une archéologie

une esthétique du gris et du vestige

des films qui ne peuvent plus défiler

rubans de plomb aux sombres images

on en ressort avec l'impression d'avoir fait un voyage dans un rêve bizarre

le contraste est grand avec le vaste sous-sol vide du navire Beaubourg

(on devine que pour des raisons de sécurité, et au détriment de l’œuvre, il a été ajouté au dernier moment un grillage carré sur les rambardes autour du puits

celui-là même qui me reste, légèrement plus petit que celui de mes croiX)

Picasso
l'amour la mort
et en bonus, une vue de l'atelier des Grands Augustins dans les années 30.

Picassomania
les émouvantes "Jacqueline" (1996) et le slip tragi-comique (1989) de Martin Kippenberger (très intéressant)
le baby monstrueux de Thomas Houseago
les terribles nus de George Condo
et un Jean-Michel Basquiat qui ne casse pas des briques.

Picasso
éblouissant
et cet admirable "Minotaure à la carriole" de 1936 sorti pour l'occasion d'une collection particulière
suivis par "les 4 saisons" de Jaspers Johns, un travail magnifique de 1985 riche de références à Picasso, c'est subtil, intelligent, brillant

Picassomania
les masques de Romuald Hazoumé, le collage de Wangechi Mutu, Roy Lichtenstein, Andy Warhol et Andy Warhol,
un grand poulpe et une sculpture de Miquel Barcelo
et une sculpture molle de Claes Oldenburg tout à fait réjouissante

des linogravures absolument merveilleuses