Après la gale du chêne,
voilà encore une bien jolie maladie qui orne l'églantier de boulettes rosissantes.

J'ai embroché une grosse écorce de chêne liège rapportée du maquis varois
sur le tronc d'un arbre mort
déjà couronné d'une plaque de tonneau trouvée dans les rebuts de la maison.

Ça m'a bien fait penser à quelque chose...

Pour les potées de cactées,
c'est le moment de quitter les abords humides de la pelouse
pour aller chercher un peu de chaleur contre le mur, à l'abri du nord,
avant de rentrer passer l'hiver à l'intérieur.

(terre cuite : Emmaüs, agave récupérée dans des déchets végétaux)

Le premier de la série de saison, comme chaque année.

Je continue de paysager l'ancien pressoir à pommes.
Je n'y installe que des choses (roches, bois, plantes) trouvées alentours.

La forêt est une jardinerie merveilleuse :
coucous, orpins, sceaux de Salomon, fougères, jacinthes, ruscus,
ifs, arômes, fraisiers, bruyères, euphorbes, graminées...

Trois blocs de granit, trouvés dans le cercle en creusant pour placer le bassin,
soutiennent une petite butte d'où croule vers le bassin
une cascade sèche de pierres en têtes de chat.
J'ai creusé entre les deux cercles de granit de quoi aménager un autre point d'eau
et j'y alterne parties pavées et parties plantées.

Des moignons de branches abandonnés par les forestiers
y sont fichés comme des champignons de bois.

Le cercle des plantes indigènes.

Contre le muret de granit j'ai installé mes bons vieux orpins (sedum spectabile).
Je les ai trouvés le long du chemin qui mène à notre maison.
Sont-ce pour autant des plantes indigènes ?
Elles seraient originaires de Chine...

Le cercle des plantes indigènes.

Je me penche sur mon ridicule petit bassin que rétrécit encore la verdure alentour
et me voilà tel Monet y découvrant un monde infini.

Ce fut là la première intervention dans la création de mon mini paysage en rond.

Le cercle des plantes indigènes.



Et avec des pierres dégottées dans la forêt,
je pave partiellement la zone entre les deux cercles de granit
pour varier les plaisirs entre deux parcelles que je vais planter de fleurs sauvages.

Le cercle des plantes indigènes.



Enfin, un empierrement habille le côté de la butte qui descend vers le bassin
comme une rivière sèche qui cascade vers l'eau.

J'aime dans un jardin le mélange du minéral avec le végétal.

Reste à garnir la butte où déjà des petits ifs et des fougères s'acclimatent
et les trois quart du cercle périphérique où se succéderont différentes plantes indigènes.

Longtemps que je voulais daller proprement l'allée qui part de Via Appia
(ainsi avons-nous baptisé l'allée historique
découverte sous le gazon après des années d'enfouissement)
et s'en va faire le tour d'un massif un peu en retrait, dans un coin peu visible du jardin.
J'attendais d'avoir temps et courage, et puis, à mon dernier séjour :
"Allez !"

Préparation du terrain avec nettoyage du site et tri des pierres disponibles.
Puis puzzle sur lit de sable, joints en terre fine brossée et coup de jet.

Voilà, l'accès aux arceaux est fait jusqu'au petit carrefour à l'angle du massif.

Je dois à présent rechercher des pierres plates pour prolonger l'effort jusqu'au bout.

En attendant nous profitons déjà du tronçon dallé pour marcher au propre.
Et puis c'est drôlement joli cette petite allée qui part de l'allée principale
pour aller plus loin se séparer en deux afin de contourner le massif.