La vie des bêtes
je me glisse entre 2 averses pour promener Titus entre lac et cirques
qui nous regarde passer, caché derrière un tronc ?
un faisan !
j'en ai déjà vu un traverser l'allée devant moi entre vélodrome et cimetière
un endroit propice où je vois aussi faucons, perruches, geais, pics, écureuils...
(un descendant de ceux dont saint Louis peupla le bois de Vincennes ?)
tandis que la charrette de la Mairie de Paris vide les poubelles
Le couple
De la beauté des restes
Cet été, arrivant au bout d'un épisode de mon aventure artistique, je mettais un terme à ce qui faisait jusqu'à là mon style : je crochetais 26 petites pièces à jeter au sol, comme restants de festin.
Et je découvrais alors en en faisant un, comme monsieur Joudain faisant de la prose, ce qu'est l'asaroton.
Motif de mosaïques grecques ou romaines, l'asaroton vante la richesse de la maison, son opulence.
C'est un sol non balayé, jonché des déchets d'un banquet, de morceaux encore consommables aussi, de détritus domestiques, voire de rongeurs venant les grignoter.
Or le tragique sous-tendu dans la représentation du reste en fait un genre apparenté aux vanités.
A la faveur d'un article dans une revue de décoration sur l'exposition au musée des Arts Décoratifs sur les papiers peints, je découvre le sublime asaroton de Léonor Fini et Jacques Hincelin :
"Le lendemain de fête" 1948
Un enchantement !