Hajdu
au 5e étage du centre Beaubourg il y a un bronze de 1936
"Hommage à l'Espagne républicaine" d'Etienne Hajdu
deux coeurs jumeaux convulsés qui se menacent
au 5e étage du centre Beaubourg il y a un bronze de 1936
"Hommage à l'Espagne républicaine" d'Etienne Hajdu
deux coeurs jumeaux convulsés qui se menacent
de passage à la galerie, j'ai terminé le montage des serpentins
et créé des reliefs en profitant de son élasticité
le développement de la forme exposé par Pierre Bernard
pour qui la pratique du crochet ouvre un champ immense de réflexions
au carrefour de la philosophie, de l'urbanisme, de la biologie
il a entrouvert pour nous son étonnant laboratoire de recherche appliquée
et c'était passionnant
photo de Sébyleau par Dachary
il a développé l'intérêt pour la raison de crocheter, qui vient effleurer la question de l'art
Voulez-vous entendre la causerie de Pierre Bernard autour de la naissance d'une forme
à l'heure du thé rue de Thorigny (en ma très attentive présence) ?
"Ouvrage(-s) : nouage espace / temps"
C'est samedi 21 à 17 h., c'est gratuit, mais il est prudent de réserver à la galerie : 01 42 78 67 74
Je ne lie jamais.
Cependant j'ai eu tant de plaisir en farfouillant dans
que j'en conseille vivement la visite.
De quoi s'extasier devant l'humanité et sa créativité.
De quoi plonger dans des mondes stupéfiants.
De quoi se gaver de curiosité et d'art, de beauté, de poésie et d'humour aussi.
(ce portrait étrange est celui d'un criminel australien vers 1920)
On trouve mille perles dans la boîte verte :
X Des photos de méduses
X Des sculptures en légo
X Un autoportrait en papier inspiré du mode “big heads” de certains jeux vidéos
X Des sculptures en plumes
X Des masques mortuaires de personnages historiques
X Des sculptures en crayons
X Des parents (mal) planqués sous des étoffes pour maintenir leurs enfants au temps où la photo exigeait un long temps de pose: ahurissant !
Entre Barnum et le cabinet de curiosités : le film d'une pastèque qui se décompose, des gens du temps passé qui posent sur des lunes en carton, une photo de Vincent Van Gogh bébé, des morceaux de peau humaine tatouée conservés sous verre, une squaw et son papoose au XIXe siècle, des insectes écrasés sur un pare-brise vus au microscope, des arrêts de bus soviétiques, un cirque de puces de 1949, des photos de gens ayant (très) peur dans la maison hantée d'un parc d'attractions, les traces laissées par des oiseaux qui heurtent des vitres, un manchot et un cul de jatte faisant du tamdem, un lion empaillé en 1731 par un taxidermiste suédois qui n'en avait jamais vu (tordant), des profils sculptés dans la crème de biscuits fourrés, Toulouse-Lautrec faisant caca sur une plage (authentique !), un poulet qui a survécu 18 mois la tête coupée (si si), Ellen Woodman (11 ans, reconnue coupable d'avoir volé du fer et condamnée à 7 jours de travaux forcés en 1872) et ses compagnons de misère (à serrer le coeur) posant curieusement sur une chaise : fascinant
et caetera
Une expo (une vitrine plutôt) qui mange pas de pain.
Mais autant aller voir les West-Germany de ce site formidable
Galerie Kreo 31 rue Dauphine jusqu'au 23.
Passionnant aperçu du travail de l'artiste dans son atelier.
stylisation, morcellement, rapports entre extérieur et intérieur, érosion
Une œuvre où résonnent les fugitifs saisis dans le piège de Pompéi,
les étrusques allongés sur leur sarcophage, les leçons libératrices de Picasso
les archaïques grecs, mais aussi les os avec leurs têtes lisses, les canyons érodés,
les silex avec leurs arrondis et leurs cassures nettes, les galets.
Autant dire que j'ai reconnu de mes propres intérêts chez Henry Moore
et que je me suis régalée en approchant tant de talent.
Je suis allée au Musée d’Art Moderne pour voir les Basquiat.
Arrivée par les quais j'ai été frappée par l’état pitoyable du Palais de Tokyo :
poubelles dégorgeant de bouteilles, odeurs de pisse, statues graffitées,
jardinières en friche, palissades condamnant l’aile ouest...
Un beau bâtiment dans un bel endroit, devenu d’une tristesse poignante.
Passant outre la nausée provoquée par ce premier abord,
j’en ai profité pour aller voir la collection permanente que je ne connaissais pas.
Bonne surprise : c’est gratuit !
Mais une verrière sale et encombrée, des culs de sac partout
un choix d’accrochage curieux, des salles fermées,
des gardiens qui sentent le pâté...
Désolant.
Or, dans cet écrin sordide : des émotions, des découvertes, des chefs d’œuvres.
Léonard Foujita, le japonais qui n'a pas peur des poils !
Klein, pas Klein
L'inénarrable famille tyrolienne de Jean Fautrier ! (1922)
Faisant une nouvelle fois marche arrière dans le méandre malcommode,
j’arrive au moment ou une gardienne fatiguée revient de sa pause déjeuner
et rouvre une salle pleine de magnifiques Étienne Martin (offerts par L’Oréal).
Je suis fan d'Étienne Martin et prends mon plaisir malgré les plaintes de la gardienne et du pompier.
Au sous-sol, une enfilade de 3 salles occupées par Christian Boltanski
achève de démoraliser le visiteur le plus vaillant.
Heureusement, l’immense installation vidéo d’Inci Eviner (artiste turque invitée)
qui partage ce sous-sol est stimulante et requinque
avec ses jambettes et ses chiens qui s’agitent au rythme d’une musique prenante.
En sortant de la collection permanente qui sommeille dans sa poussière,
on est surpris par le monde qui attend pour voir les Basquiat (en ignorant le musée).
J’en avais assez dans les yeux et les pieds ; je suis repartie sans avoir vu l’expo.
Mais je conseille le musée qui est à découvrir (et à restaurer !) .
Triste, tranquille, mal foutu, exceptionnel, comme un navire échoué là après un temps plus glorieux.
Le saut dans le vide, de Klein (1960)