Des fleurs pour toujours
Retirées de la poubelle d’un cimetière dans les années 70,
deux fleurs "perles-de-verre sur fil-de-fer"
issues d’une couronne mortuaire.
Un travail vraiment magnifique qui rappelle les parures sud-africaines.
J'apprends ici que les perles viennent de Murano :
http://www.ethnologie.culture.fr/verre/objetsvoyageurs/perles/diaporama/index_xht.html
"Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la France importe les perles de Venise pour la broderie, la passementerie, les accessoires mais également pour la confection de couronnes mortuaires ... La forme générale des couronnes était le plus souvent en forme de croix ou de losange. Mais il existait également des couronnes personnalisées ... des objets commémorant une activité prisée par le défunt (avion, bicyclette, bateau, etc.). L'enfilage des perles était confié aux femmes qui travaillaient à domicile. La technique consistait à fixer sur une forme en fil de fer rigide des fleurs et des feuilles en perles. Le caractère durable du verre, la finesse et la variété des décors ainsi que le peu d'entretien nécessaire, ont donné à ces objets de longs moments de gloire. Néanmoins, le coût relativement élevé de la fabrication, les changements de mode de vie et surtout l'arrivée des matières plastiques ont eu raison de cet artisanat. La production de couronnes en perles de verre s'est ainsi échelonnée de 1850 à 1960 environ."
Puis j'apprends que les femmes n'étaient pas seules à enfiler les perles de Murano :
Jean Genet, Notre-Dame-des-Fleurs, roman écrit en prison, en 1942.
"Avec ces mêmes perles dont les détenus d’à côté font des couronnes mortuaires, j’ai fabriqué pour les plus purement criminels des cadres en forme d’étoile."