Emmaüs on ice
Fanus
Un peu de Vincennes, un peu de Venise
un nouveau vase, un Sommerso (dépôt-vente), du même jaune que mon petit Murano (Emmaüs)
dans une pomme en teck (Emmaüs), des trouvailles automnales rapportées du bois de Vincennes
Durant les années 1950, Flavio Poli consacre son talent à la création de vases faisant appel au procédé sommerso (immergé). Cette technique, qui consiste à superposer des couches de verre en passant successivement l’objet dans différents creusets de verre en fusion, permet de subtiles combinaisons de couleurs.
Entre 1951 et 1954, Poli présente ainsi plusieurs modèles de la série Valve, inspirés d’après une coquille de mollusque. Parallèlement, il réalise d’autres pièces (vases et coupes) aux formes épurées, mêlant généralement une couche de verre incolore à une ou deux couches de verre coloré. Cette production est appelée A Sommerso ou Sommerso, du nom de la technique éponyme.
Le succès est immédiat, et le designer reçoit de multiples récompenses pour son travail, dont le Compasso d’Oro en 1954. Il faut savoir qu’à l’époque, l’effet était très surprenant et rappelait davantage le design scandinave que la tradition vénitienne (durant les années 1950, des manufactures suédoises telles que Kosta ou Orrefors produisaient d’ailleurs le même genre de pièces). Notons au passage que la plupart de ces objets furent réalisés par le maître verrier Angelo Seguso (frère cadet et successeur d’Archimede), qui excellait dans l’exécution de ce procédé complexe.
Flavio Poli semble avoir créé des pièces A Sommerso jusqu’à son départ de la maison Seguso Vetri d’Arte en 1963. Si d’autres ont également produits des modèles similaires à Murano (notamment Mario Pinzoni, nouveau directeur artistique de Seguso dès 1963), les spécialistes estiment que Flavio Poli et Angelo Seguso furent les meilleurs interprètes de la technique sommerso.
https://leverreetlecristal.wordpress.com/tag/sommerso/
Or et couleur
La Verrerie de Biot
J'ai découvert chez mes parents cette brochure de 1962 sur la verrerie de Biot.
C'est une verrerie que j'ai connue dès 1971, quand nous avons installé nos étés dans la région. Depuis elle a pris tellement d'ampleur que la crainte de la foule peut être dissuasive.
Toutefois, le travail du verre et les beaux objets restent magiques.
Et si les produits sont (fort justement) chers, on peut en trouver chez Emmaüs pour quelques sous.
Chez mes parents on s'est toujours servi d'un grand saladier et d'un service à orangeade, en verre vert, et des pots fermés de liège.
Moi, j'y ai acheté plus tard 6 gobelets à la romaine en verre rose et un petit pot.
Depuis j'ai trouvé une longue bouteille (5 euros, 120 à la verrerie !) et un petit vase chez Emmaüs.
Du verre
je suis tombée sur un dépôt de vieux détritus riche en flacons de verre
ça date de l'époque où le ramassage des ordures n'arrivait sans doute pas jusqu'à la ferme
ce qui est curieux c'est le nombre de petites bouteilles pharmaceutiques