est-ce que le crapaud croisé un soir sur le gravier est celui qu'on rencontre très régulièrement dans la chaufferie ?

celui-ci est un grimpeur qui adore le barbecue mais grimpe aussi sur des seaux en plastique on sait pas comment

je nettoie l'angle, que la passiflore envahit, je dégage le yucca

j'apporte un peu de terre végétale de la forêt et j'installe une plaque pour casser la violence du vent

l'entrée est à refaire, j'avais installé des paillons pour cacher la misère en attendant des travaux

mais le provisoire dure parfois, et les paillons rebiquent sur le bas, c'est embêtant, on s'y accroche

j'ai dégotté dans mes réserves une belle vieille planche pour en faire une plinthe

c'est enfin net, en attendant des travaux (trouvée sur le trottoir derrière chez nous, en ville !)

je vais jeter mes déchets végétaux à l'entrée de la forêt en contrebas du chemin

à gauche, le chemin qui entre dans la forêt, à droite, le pré des vaches

c'est un ancien chemin que j'entretiens, avant que poules et sangliers ne foutent le bazar dans mes tas

vu depuis le fond de l'endroit, Titus devant la croisée des chemins, à gauche l'entrée du pré,

au fond le chemin qui descend de la forêt et dessert notre propriété puis la ferme voisine,

à droite le chemin qui entre dans la forêt

je soigne mes tas, le grand côté forêt, le petit côté pré, et je nettoie au rateau le passage

c'est un trésor secret que cette extension sauvage au jardin où mes coupes se transfoment en terre

vu de de l'extérieur, entre forêt à gauche et pré à droite, le passage pour mes tas est sombre et discret

le massif des belles de nuit a besoin de nettoyage

j'en retire une bonne brouettée de mauvaises herbes en tout genre

les voisines passent me saluer

et je relève enfin le vieux rosier en l'accrochant à un nouveau fil de fer tendu

tandis que les plus grosses belles de nuit associent leurs couleurs pour s'ouvrir la nuit tombée

un soir, alors qu'on sort fermer les volets, on aperçoit un grand lapin assis au milieu de l'esplanade en graviers !

 effrayé, il part en courant, et nous voyons à son gabarit qu'il s'agit d'un lièvre

quand le lièvre a détalé, il a laissé une trace sombre par terre, on s'est approché

c'était 3 petits lièvres ! tout mignons ! et fort stoïques

immobiles, serrés les uns contres les autres, une stratégie pour que le prédateur passe à côté

on s'est vitre retirés et on les a aperçus s'éparpillant, espérant que la mère reviendrait les chercher

le lendemain j'ai trouvé ces crottes comme vernies, si différentes des petites crotte noires des lapins

6 jours plus tard, en fermant les volets, j'aperçois un leveaut planqué sous la gouttière et le tuyau d'arrosage !

je m'inquiète, est-ce que la hase ne serait jamais venue retrouver ses petits ?

je monte à l'étage observer depuis une fenêtre

le levraut s'avance tranquillement, s'étire, puis 2 autres jaillissent en courant depuis l'appenti de l'atelier

et les 3 petits lièvres sont rejoints au milieu des graviers par leur mère !

puis, toute la famille s'en va en courant

et quelques jours après, alors que je ratisse le long de la haie derrière la tourette,

un petit lièvre jaillit de la haie et traverse le jardin jusqu'à l'atelier pour disparaître dans son coin est

il semble que la famille de lièvres loge dans le jardin, se planque et nous observe, préférant attendre

notre départ plutôt que d'abadonner leur territoire, quitte à devoir se méfier d'une chien et de quelques humains

différences entre lièvre et lapin :

• il est plus grand et nettement plus longiligne, avec de longues pattes ;
• son poids moyen (3,8 kg pour l'adulte) est plus élevé que celui d'un lapin de garenne (1,4 kg) ;
• ses oreilles sont aussi plus grandes, et leur pointe (comme la queue) est noire ;
• sa robe est plus colorée, tirant sur le brun-fauve à brun-roux mêlé de gris ;
• l'iris de l’œil est plus clair et bien distinct de la pupille ;
• ses bonds sont plus importants, plus amples et fluides, et sa course est beaucoup plus rapide, c'est un véritable sprinter sur de longues distances, lui permettant souvent d'échapper à ses prédateurs sur de vastes terrains découverts où il n'a aucun refuge (le lapin se contente de sautiller sur de courtes distances, et de bondir s'il est surpris, jusqu'à un refuge généralement pas bien loin : son terrier ou la végétation dense) ;
• sa distance de fuite est aussi plus grande lorsqu'il est en activité, et il est plus difficile à observer de près ;
• il ne creuse pas de terrier ;
• il élève ses petits à découvert à même le sol (seulement 1 à 3 par portée, rarement plus), ils naissent déjà pourvus d'une fourrure et deviennent rapidement autonomes.

je nettoie sous les sapins avec 2 têtes qui me regardent travailler

et quand je vais vider ma brouette, c'est moi qui les regarde