il m'est arrivé de promener Titus sur la plaine derrière le centre bouddhique

et d'entendre y rouler les terribles rugissements des lions captifs

comme dans la savane où on les entend à des kilomètres et où ils rêvent de retourner

celui-ci a réussi à s'échapper mais il n'est pas arrivé bien loin

un article de Haris Metaxa dans le blog de la revue Selvedge

TEXTILE BEAUTIES AND BEASTS

There are some exhibitions that cross the distance that separates definition of what you see from the emotion the art itself gives you, openly, freely, directly. This is the case here. It is textile art and a very rich one indeed but it is also a varied, well installed and very dramatic artistic expression that defies the stereotype that textile art is soft art, always a bit lost in crafts and in sweet womanly creations, a half-lit, half-formed, half-grown universe which cannot address the main questions and worries of “serious”, mainly male, hard contemporary art.

Well, forget your prejudices. Textile art, women making art using the textile medium in its infinite variations and combinations can be as delicate but strong, as soft but rigorous, as stylistically pure but expressive as any “hard” sculpture. You do not need steel, marble or huge formats to talk about life, death, identity, body, nature, poetry, emotional memory or the four elements and our place in the world. You have all of it in this 2 part textile exhibition, successfully showing both the joy (first part, Saint-Cloud) and the pain (second part, Viroflay) our lives are a mixture of. Textile beauties and beasts and you will love them both. There are opposite but balanced elements of the same whole, each one requiring the other in order to exist. Dialectic balance of opposites, in Art like in life and a very good curatorial choice indeed...

All this is the gift of talented, warm-hearted duo of Mother (Sylvie Breton) and Daughter (Marion Breton), committed to intercultural emotional pull and versatility of textile creation, both by contemporary artists and ordinary people alike. People are invited to participate in patchwork creations that are later combined to form large works successfully presented alongside the professionals.

The exhibition is called “regards textiles I et II” (Textile views & II,) http://festivaltextile.blogspot.fr/ the 2nd part just opening on the 3rd of November in Viroflay while the first part opened last month in Saint-Cloud, famous for its international rose festival and now maybe for its colourful, celebratory textile art creation. In other words, go see the happy beauties followed by the happy beasts.

Sylvie and Marion Breton’s installation work, generous participative practice and eclectic creation is one of the writer’s favourites and a breath of fresh air in the sophisticated but quite cold and elitist Parisian art scene.  Well done to them and you shall enjoy it if you happen to come by as I did. You will enjoy it, immensely.

© Haris Metaxa, 2016

The writer, Haris Metaxa, Poet, Cultural Critic http://harismetaxawritingart.blogspot.fr/ and Artist, is a committed and hungry hunter of real and honest artistic emotion and expression. She loves textile art and the work of Sylvie and Marion Breton.

Photos de Marion Breton

 rendez-vous rue Charlot dans le Haut-Marais, vendredi samedi dimanche 2, 3, 4 et 9, 10, 11 décembre

"une saison de perles"

17 x 25 x 6 cm
fil de lin crocheté en 1 seul fil ininterrompu x 2 + papier mâché
[novembre 2016]

"le greffé"

50 x 22 x 22 cm
fils de chanvre crochetés + fil de lin rouge + rembourrage synthétique + gravier (lest)
[novembre 2016]

Sous le soleil, j'achève les fixations diverses et variées des yeux blancs de "Une saison de perles".
Sous le soleil, j'achève le branchu n°149 en dotant son tronc dodu de 4 pattes.
Sous le soleil, on achève bien les travaux.

Variations autour d'un même thème.
Un peu de carton sous la ficelle.
Je m'amuse, et je m'agace.
Il me vient des idées, mais c'est pas trop mon truc les petits kikis.

Un jour que je me promenais sur une plage entre saint Malo et Cancale, je suis tombée sur une grande langue d'argile qui surgissait de dessous le pré au moment où celui-ci laisse la place au sable. Une grande et grosse langue qui léchait la plage. Étrange et belle.
Ça m'a semblé de l'argile pure. J'en ai récolté un peu. J'en ai fait des boules grossières en attendant l'inspiration. Et je les ai oubliées.
Quand je les ai retrouvées, elles étaient devenues bien dures.
Ce soir je les ai percées pour les enfiler à une belle ficelle.
J'ai l'idée d'une façon de constellation.
Mais ce serait un collier de planètes et non d'étoiles.
Un collier de boules planétoïdes.
Je lui prépare un fond de ciel.
La chose doit murir.

Un brin de ficelle dans l'or.

Qui a dit qu'ils avaient mauvais goût ?

Melania s'est offerte mon n°35 "Le dernier temps" pour agrémenter son bureau !
(ta boîte à kleenex, Melania, est top !)

Et dans le salon de Donald et madame, mon n°126 "La femme qui pleure" observe le délicieux intérieur du couple !
Et ne vous demandez pas pourquoi elle pleure : ça ne piquerait pas un peu les yeux tout cet or ?

Les Trump ont aussi déposé mon n°57 "Chose mentale" sur la table basse du coin cheminée.
Je trouve que c'est une bonne idée.
On devine au fond à droite une très belle œuvre.
(hélas, la plante est moche)

Dans la salle à manger aussi, Donald et Melania ont choisi un de mes numéros, le 74, "Et cetera etc", comme centre de table.
Peut-être les plumes d'autruches sont-elle en trop, mais bon, on ne va pas chipoter.

Très amateurs de mon travail et de ma personne, ils m'ont fait l'honneur de mettre ma photo parmi les leurs.
Merci !
Vraiment, c'est presque gênant...