TAC : le contenu et son contenant
je suis allée voir la Triennale d'Art Contemporain au Palais de Tokyo
"Intense proximité"
au début de ma visite j'étais sérieusement déconcertée et
je déplorais de n'avoir rien envie de photographier, je me disais bof bah et hein ?
mais ça a changé peu à peu
certes, il faut faire face à l'obscénité dont est friand l'art contemporain
mort et viande, sexe et viande, pas que,
mais il faut avouer que ça marque d'être rudoyé comme ça
par des photos qui forcément font mouche
une sorte d'atrium de couleur donne un heureux coup d'allégresse
à interval régulier 4 pianistes plaquent des accords puissants sur 4 pianos
une série de vestiges textiles fort émouvants parlent en creux de l'humain
le soleil ajoute ses enthousiasmantes improvisations
il y a de belles choses (même si la beauté n'est plus au centre de l'art)
à une sorte d'écoeurement et le sentiment d'une facilité
à montrer misère et horreur
se mêle une magie qui augmente à mesure qu'on s'enfonce dans le ventre du bâtiment
il s'agit d'être bien chaussé car le lieu est vaste (et assez désert ce vendredi)
(mes photos ne reflètent absolument pas l'expo, ce sont mes morceaux choisis)