Ton doux sur ton chaud
autour de la cheminée en granit (hors service)
rhabillée avec la même céramique murale que le coin cuisine :

collection de petits pots en terre cuite (brocantes)
chaise restaurée maison (trouvée dans le grenier)
antique malle de voyage en osier (de la maison)
paniers (Emmaüs et acheté à Bargemon)
pupitre double (dépôt-vente)

De mystérieux tessons arrivent régulièrement à la surface du jardin.



En remuant la terre grasse j’y vois apparaître un motif d’antan,
ou plus souvent un éclat de faïence blanche ou de grès vernissé.
Parfois même déterrés par les taupes qui les déposent pour moi sur leurs monticules.

Je conserve tout, fascinée par ces vestiges domestiques :
Pourquoi quelqu’un a-t-il ainsi jeté sa vaisselle cassée aux quatre coins du jardin ?
Et où sont les autres morceaux ? Où ?

Patchwork molletonné
des chutes recoupées 22 x 22 d’un rideau des années 60
doublé de jean vert qui forme retour encadrant,
avec petits boutons marquant au dos les croisées des coutures.



(tissus des grands-parents, jean et boutons : Marché Saint Pierre)

Danseuse ou courtisane aux fiers sourcils à la Kahlo,
toujours est-il qu’elle rappelle la statuette minoenne
qui frappé tout écolier découvrant l’antique costume crétois.
Plus impudique que la nudité complète,
celui-ci soulignait en l’entourant de textile travaillé
une partie sensible et cruciale de la femme.

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Persane

Un article trouvé dans un vieux magazine de déco m'éclaire enfin :
il s'agit d'une peinture iranienne,
produite entre 1780 et 1925 environ (dynastie des Kadjars).

Tout y est :
les seins au balcon, les sourcils joints,
la longue chevelure et le plumeau sur la coiffe,
le verre à main droite, le ceinturon à main gauche...
Une représentation codifiée.

Est-ce un même personnage de la culture perse
ou une scène galante de convention ?

La table du séjour (des grands-parents)
avec les chaises 1950 (chinées chez Emmaüs)
et une grande toile goudronnée peinte
(dénichée aux Puces de Montreuil)
probablement d’origine indienne.

Deux moustachus se répondent
depuis deux univers parfaitement étrangers.

             “Résidu d’anniversaire fixé au lit” “Autoportrait mou avec du lard grillé”
                         les enfants d’Henriette 2008                              Salvador Dali 1941

Surréaliste, non ?

... que je ne saurais voir.



Pour faire disparaître ce vilain vieux et gros
(mais néanmoins indispensable) radiateur d'appoint :
couper une planche pour lui improviser une tablette plane
et recouvrir le tout avec une housse taillée dans un très ancien dessus-de-lit.

(Dégagement du couloir desservant les chambres)

Assemblages de bois flottés dans cabinet de curiosités.

Cabinet de curiosités,
sous les combles, dans une mystérieuse chambrette.



Des sculptures maison y côtoient
de petites curiosités de la nature collectées depuis toujours ça et là.
Galets, coquillages, racines, minéraux, champignons,
graines, sables, fossiles,moustaches de chats...
Lit pliant d'origine.

Cuisine Ikea blanche, murs rose cyclamen et céramique vert tilleuil
A la fenêtre : 3 paréos accrochés à un filin tendu.
Sur la table (3 Suisses) : service à orangeade Acapulco des années 70 chiné.
Autour : chaises Bunny du BHV.