De l'eau et des corbeaux
aujourd'hui on a réouvert l'eau qui parcourt tous les petits ruisseaux du bois
c'est quand même plus joli, et on retrouve l'agréable glouglou des petites cascades
dans les arbres on entend craquer les graines que décortiquent les perruches à collier
mais les corbeaux ont été terribles !
j'avais quelques arachides que je leur jetais au passage et ils sont devenus bien trop familiers
puis agressifs et je me suis reçue quelques bons coups de serres sur la tête : un cauchemar à la Hitchcock !
quelles saletés ! ils me fonçaient dessus par derrière pour me frapper !
dorénavant je ne gâterai que les 5 ou 6 qui m'attendent à un endroit bien précis de ma promenade
ceux de la pataugeoire aux chiens et du rond-point de l'allée Royale pourront toujours me supplier
Déjà Noël ?
Je me suis faite plaisir en m'offrant 4 estampes d'Hélène Glowinski que j'ai assemblées en paysage mental dans le même cadre carré (très raccord avec mon travail de cette année sur le chiffre 4) et un mini nuage-table (ou une mini table-nuage) d'Agnès Debizet.
Derrière eux, le n°151 progresse et s'enrichit.
Fil et clichés
Artension consacre son numéro de janvier aux artistes actuels qui travaillent avec le fil.
Bonne idée.
Or je découvre leur couverture et grince des dents.
Je ne mets pas en cause le talent de l'auteure de la broderie, mais le choix de la couverture en terme d'image et d'idée de la rédaction.
Sur un fond rouge pauvre, tout ce qu'on peut redouter au sujet des pratiques autour du fil : le féminin, le naïf, le décoratif, le multicoloré, le fleuri, le doré, le chichi, le charmant malhabile...
Tout ce qui continue d'emprisonner les pratiques artistiques avec du fil dans son étouffant réseau (ghetto ?).