en arrivant à Valence par le TGV, je rejoins à pieds la maison natale depuis la gare du centre ville

en arrivant près de notre chemin boisé, quelle surprise : des cigognes !

c'est un spectacle étrange et poétique que ces gros oiseaux à longues pattes plantés à la crête des arbres

j'en vois une trentaine qui se sont posées aux sommets des vieux cèdres

elles ont l'habitude de faire étape dans la Drôme pendant leur voyage pour l'Afrique

et, en effet, leur migration comemence mi-août

dans la tasse Arcopal et sa soucoupe dénichées chez Emmaüs

on quitte la pluie du départ de la campagne pour un temps plus aimable, la route est fluide, ça roule bien

en arrivant sur Paris, on passe par Créteil, et j'ai toujours une pensée pour mon beau-père,

que je n'ai pas connu, et dont une salle du palais de justice où il était bâtonnier à son décés, porte le nom

l'ancienne desserte est pour la moment entre cheminée et fenêtre

tandis que je me réjouis de la nouvelle, si majestueuse et si pratique

j'ai trouvé dans un tiroir une plaque avec la marque Kare, un fabricant de meubles de qualité

ici l'imitation Napoléon III est poussée jusqu'à ce peu heureux mouchetage

que j'ai d'abord pris pour de l'écaillage de peinture mais qui au final est un effet voulu

il faudra que je trouve des poignées adaptées, du gaffeur noir fait l'affaire pour le moment

avoir ces tiroirs spacieux est un vrai confort pour la cuisine

la pharmacie et les couverts dans les 2 petits, les plats à four, poèles et couvercles dans le 2e étage

et des raviers et autres plats annexes en bas

le marbre offre une belle surface pour poser, exposer

on se tâte pour démonter le bois du plan qui déborde un peu et poser le marbre direct sur sa structure

ou le peindre en noir, ou ne rien faire de plus et accepter l'effet collage de la rencontre des 2

en tout cas, c'est du solide !

il y a 2 semaines, je trouvais sur le trottoir derrière chez moi une commode abandonnée

une grosse et lourde chose qu'on a embarquée pour la campagne, sans bien savoir quoi en faire

il y a une dizaine d'années, je trouvais dans le gourbi du vieux fournil un marbre semi enterré

un marbre de toilette hyper lourd qu'aucune petite table de la maison n'avait la force de soutenir

je l'ai lavé, poncé, poli, nourri, sans arriver à un résultat parfait, mais suffisament agréable

entre la porte de la salle à manger et la partie cuisine, il y a une desserte gracile

logée dans un espace que la porte qui ne s'ouvre pas plus délimite quoi qu'on en fasse

parfait pour accueillir la nouvelle desserte ! je suis tellement contente !

il me semble les entendre dévorer mes chers buis et semer la mort dans mon jardin

je passe de longues minutes à les guetter et à les retirer des plants avec la pince à sucre de ma grand-mère

pour les jeter dans des sachets en papier, les écoeurantes bestioles, saloperies

puis j'appelle le crématoire et mon mari se charge de l'immonde exécution de la sentence

je suis d'abord soufflée, cueillie par le choc, chagrinée

j'ai pensé lutter, en ôter le plus possible à la pince, puis traiter, tailler pour régénérer

mais le combat est perdu d'avance, de plus nous n'habitons pas sur place

les petits papillons reviendront pondre au printemps, ou l'année suivante, c'est fichu, fichu

des heures de lutte pour une inquiétude constante, une souffrance

alors je me suis résolue à tourner la page

j'ai des photos de mon jardin avec ses buis, il va changer de visage

maintenant, j'ai hâte de les couper, de les brûler, et de les remplacer par autre chose

un arbre a plié sans rompre et a fait ses branches ainsi plié

Titus admire le phénomène

je pose une souche sculpturale sur la base d'un arbre abattu

la fôrêt est un spectacle

un mini crapaud

le figuier a bien profité et bouche tout

je vais m'empressée de l'alléger en coupant les branches basses où qui partent sur les côtés

mais je le taillerai après la récolte qui est prometteuse

les guêpes ont attaqué, j'en cueille 4 à ma portée, la première et séche et amère, déception

mais les autres sont bonnes, espoir