La semaine dernière, je suis donc allée au Musée de Valence visiter l'exposition "Philolaos, dans l'atelier du sculpteur".

J'avais flashé sur les sculptures de Philolaos lors de la visite d'AD Intérieurs en septembre 2018 qui avait alors investi l'Hôtel des Philanthropes rue de la Bûcherie.
Puis j'avais réalisé que c'est lui qui avait signé (avec un architecte) les fameux châteaux d'eau de ma ville natale.

J'étais donc très impatiente de voir cette expo.
Je ne suis pas déçue, elle est formidable, et permet de parcourir avec Philolaos les différentes étapes de son travail, ses recherches si personnelles, et d'y sentir la présence de l'homme énergique et pugnace.

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l'expo dure jusqu'au 8 mars

J'ai toujours du plaisir à arriver place des Ormeaux, même si je regrette les grands arbres d'antan (mais pas les voitures qui occupaient la place) sur le musée si bien rénové (exceptée une entrée un peu compliquée).

Voilà, le stylisé, le dynamisme, de l'acier de la période la plus connue du sculpteur.

Il a travaillé la terre, le plomb et le fer avant de découvrir l'inox, et du figuratif, a glissé vers le stylisé et le plaisir de la forme que la matière lui a proposé.

"Homme allongé" en fer, 1955
une coque partielle, comme un vestige antique retrouvé, émouvant

c'est une grande mosaïque au débouché du chemin de fer qui passe sous une partie des boulevards de Valence

tous les valentinois la connaissent, elle fait partie de mes souvenirs d'enfance,

je passais devant avec ma grand-mère pour aller au parc Jouvet et, si mes souvenirs sont bons,

il y avait devant une longue jardinière de petits bégonias rouges (depuis longtemps close, en bleu clair)

voilà qu'aujourd'hui je lui recherche un auteur et découvre qu'il s'agit de Jacques Pouchain !

Le Dauphiné Libéré en juillet dernier :

Une expo dont je redoutais un peu la visite, avec la crainte du malaise devant la violence et l'obscène.
Or je ne regrette pas ma visite, l’œuvre est remarquable, je le savais, et étrangement belle.
Surprise par la scénographie et les grands cadres dorés, la rythmique rigoureuse.
Embarquée par l'univers paradoxal, les couleurs gaies et les histoires sombres.

Une maquette de l'atelier de Francis Bacon. Incroyable reconstitution de son chaos.

Safia Hijos
Un bel entêtement qui porte ses fruits !

Keen Souhlal
Non, il ne s'agit pas d'un malheureux accident qui a laissé le visiteur imprudent tremblant de confusion, mais d'une volonté de l'artiste qui entend dévoiler l'image cachée par son installation d'ici la fin de l'exposition à coups de pieds mesurés.

Catherine Dix
Les maquettes de villes imaginaires comme montées sur châteaux d'eau marmoréens.
La géométrie est une musique.

Alice Lothon

Josepha de Vautibault
Jeux renversants de contenants avec fausses pistes et doubles sens.

Benoit Pouplard
Fraicheur du laiteux céladon.

Benoit Pouplard

Thibaut Renoulet

Tifenn Charles-Blin

Tifenn Charles-Blin

Eden Lefèvre

Marina Le Gall

Eukény Callejo

Anja SeilerTrès disponible, elle nous ouvre les portes de son univers, la terre mais aussi le bois dont les cendres provoquent certaines vitrifications qu'on dirait liquides sur ces énormes coques dont des failles révèlent le vide enfermé.
Elle dit l'aspiration, cette curiosité pour ce vide à l'intérieur de la croûte, et toute la magie de la terre.

Anja Seiler

Agnès Pezeu
Coup de cœur pour ce travail cérébral et sensuel.
Ce poli cireux, ce martelé satiné, et ces figures déjà/encore humaines.
C'est très fort.

Agnès Pezeu

Agnès Pezeu

ce soir il y avait à la mairie du XIVe le vernissage du salon de céramique contemporaine C14

Michaële-Andréa Schatt

Michaële-Andréa Schatt

Hugo Guérin

Rémy Pommeret
Un bestiaire enchanteur riche d'imprévus. Magnifique.

Lisa Pelisson

Yun-Jung Song
Un merveilleux travail que j'avais eu le plaisir de découvrir en 2014 à la Galerie Quincampoix et dont je retrouve ici toute la séduction.
Des contes où s'agrègent humains, animaux, minéraux et végétaux en figures raffinées.
De mignons cauchemars pleins d'esprit.

Yun-Jung Song

Lidia Kostanek

Lidia Kostanek

Julia Morlot

Lidia Kostanek

Akashi Murakami

Emma Perrochon

Emma Perrochon

Anthony Bureau

Jane Norbury

Élisabeth Lincot

JP Racca Vammerisse

Comme chaque fin d'été, c'est le Parcours des Mondes à saint-Germain-des-Prés, jusqu'au 15.
L'occasion d'entrer sans façon dans les galeries qui proposent la crème de l'art premier.
Je m'en mets plein les yeux. Magie, beauté, force...
De l'émotion, esthétique et humaine.

Je suis passée de galerie en galerie.
Dans l'une d'elle on m'a tendue un grand verre de vin blanc frais. Généreux le verre.
J'en suis sortie en louchant !

Cheval poché rue des Beaux-Arts.

Une chose papoue qui m'a fascinée !

Que c'est beau Paris !
Vue sur l'Institut de France depuis la rue de Seine.

le mois prochain, le ministère de l’Éducation invite mon fils ainé à venir chercher ici, lors d'une cérémonie à L'Institut des Sciences, avec les autres étudiants valeureux du pays, une médaille pour le récompenser pour ses performances de l'année #fiertématernelle

Un rendez-vous de la rentrée, celui que le magazine AD installe chaque année dans un lieu d'exception à Paris pour qu'une dizaine de décorateurs y déploient leurs talents.

Cette année, l'événement à lieu dans le Marais, à l'Hôtel de Coulanges, rue des Francs-Bourgeois.

Un bel hôtel particulier en travaux, destiné à devenir un concept store.

Je suis déçue par ma visite. J'en sors avec l'impression d'avoir visité un appartement de vieux.

Ni audace, ni fun ni rêve, mais du classique bourgeois tourné vers l'antique. Et... du marron, du marron, du marron !

Des matières magnifiques, évidemment, du savoir-faire, du bon goût.

Et, en cherchant bien, une statuette ici, un carrelage là, une lampe, un tabouret...

Mais quid de l'actuel ? de la surprise ? de la jeunesse ? de la folie ?

Pour ce qui est de la céramique, c'est pas la fête.
Le vase blanc est magnifique. Et puis, la nostalgie Vallauris...

Coup de cœur pour le dossier d'une banquette, des coussins de raphia brodé.

Fausses antiques, un peu de rêve, enfin.

Quelle horreur !

Mais quelle horreur !!

On atteint des sommets avec la grotesque banquette marron avec son boudin froissé et son volant, et son pouf !

Un belle fontaine espiègle, sur un très beau carrelage.

J'ai raté la photo du lit, c'était bien moche.

J'ai fait une belle découverte à Beaubourg, au 5e niveau, dans une des galeries pour expo temporaires du musée d'Art Moderne :
Sonja Ferlov Mancoba (Copenhague 1911 - Paris 1984)

J'aime surtout ses sculptures quand elles s'éloignent de ses trop voyantes influences primitivistes.
Ses touches de terre écrasées au pouce sont formidables.