Somewhere over the black rainbow
Punie par son inconséquente gourmandise,
Dothy-la-souris n’a pas pu ressortir de la grande poubelle
qui réunit nos sachets d’ordures sous l’appentis de l’atelier.
On sent dans son attitude la déception et le découragement.
On sent aussi la décomposition en ouvrant la poubelle :
petit corps, grande odeur.
Mais où ai-je donc déjà vu ce genre de concentrisme ?
Dans notre chambre, pardi !
De la campagne (au fond de la poubelle) à la ville (dans la chambre des parents)
en passant par la Metro Golwyn Mayer (Victor Fleming "Le magicien d'Oz" 1939).
Le sens du rythme
La boue est une mémoire
Poil à gratter
Avec sa fourrure sophistiquée, voilà une chenille remarquable
qui donnera peut-être un papillon tout à fait quelconque.
Il semblerait que celle-ci soit particulièrement urticante
et qu’il faille se garder de la soie de son pelage.
On a tous quelque chose du Muppet Show,
comme le fait remarquer PP dans son commentaire.
La chenille de l'Arctia Caja (l'Écaille Martre ou Écaille Hérissonne) qui deviendra :
SimCity dans mon bassin
Un an après son installation, le tout petit bassin a pris un peu de bouteille.
Les plantes s’y sont bien adaptées, aussi bien les iris venus du bord du Rhône
que les fougères et les plantes aquatiques venues de la forêt voisine.
Mais les tritons ont rapidement disparu
(retournés dans la forêt où je les avais pêché malgré la distance et l’incertitude
d’y trouver un trou d’eau qui de toute manière tarira à la belle saison)
et je m’étais résignée à n’y observer que quelques insectes aquatiques
dont l’amusante araignée d’eau.
Or, surprise, deux grosses grappes d’œufs globuleux flottent maintenant
à sa surface et de minuscules têtards commencent à en sortir.
Puis je surprends deux grenouilles brunes au museau pointu (Rana sylvatica ?)
(et un gros crapaud se baignant un soir).
Je suis ravie que des grenouilles soient venues spontanément,
mues par je ne sais quel instinct, s’installer dans un bassin pourtant pas facile d’accès
puisqu’il est surélevé par le muret de granit du pressoir.
Installation énigmatique qui me rappelle furieusement un jeu vidéo
qui m’avait scotchée (moins qui suis plutôt imperméable aux jeux) il y a 8 ans : SimCity.
Vous créiez une topologie puis des voies de circulation, des sources d’énergie
et des parcelles à construire, et lorsque les conditions de vie les satisfaisaient,
des habitants débarquaient spontanément et animaient votre ville de leurs va-et-vient.
C’était génial.
Là, le monde devenait plus stressant : les habitants se multipliaient
et créaient des tours d’habitation, devenaient gourmands en énergie et ce monde trop couteux
m’échappait alors et s’effondrait devant ma pitoyable gestion.
C’était affreux.
Combien de grenouilles pullulant dans mon bassin si chaque œuf éclot
et que le crapaud n’en gobe pas les frétillants têtards ?
Œufs de Pâques
Je découvre en taillant le rosier qu’un gros nid est calé dedans,
juste entre les fenêtres de nos chambres.
Malheureusement l‘oiselle, sans doute choquée par le claquement de nos volets,
a apparemment abandonné sa belle couvée.
En revanche, dans la haie, une merlette plus pugnace
se contente de sauter sur une branche plus haute
lorsqu'en passant je tends mon apn à travers l’entrelac des branchages
pour surprendre ses fragiles oisillons...
...dont voici les 4 premiers jours.
Des nids qui rejoindront ma collection lorsqu'ils seront abandonnés.
5 jours après, à notre retour à la campagne, nous trouvons nid tragiquement vide...
Bombecscargot
Courbe ascendante
To be then not to be
Je me suis toujours interrogée sur les cadavres des grands animaux de la forêt.
Crâne de chevreuil.
Où meurent les cerfs et les sangliers ?
Que deviennent ces gros corps en décomposition qui doivent vite atrocement puer ?
Je ne suis jamais tombée sur un corps lors de mes errements en forêt.
A peine sur quelques menus ossements...
Pourtant : ni hyène ni vautour.
Quel charognard pour faire disparaître ces kilos de chair, cette peau épaisse, tout ce sang ?