Avé César
Après le fil coloré, l'acier dur et brûlant de César.
Je respire, j'inspire, j'embarque.
J'avais vu la rétrospective César au Jeu de paume en 97.
Un monde de dingue à la queue-leu-leu mais un grand souvenir. Touchée.
Ici on a de la place et on ne se gêne pas. Et on a de quoi se régaler.
Je suis passée rapide, je reviendrai.
Ma préférence va aux plaques, des restes de ferrailles soudés, du peu pour du grand. Tout ce que j'aime. Matériaux modestes, travail âpre, créativité immense mais tenue.
J'aime aussi les compressions, l'esthétique de l'accident de voiture, qui parle si bien de notre monde.
La puissance et le jeu. Entre histoire et modernité. Un art bien nourri, bien campé, qui gueule encore sa joie et me ravit.
Je suis allée voir l'expo Sheila Hicks sur la mezzanine de Beaubourg
Très sympa de l'apercevoir de l'extérieur comme un jardin fleuri dans le gris de la ville.
Colonnes de fuseaux précieux, éboulis de couleurs éclatantes, occupent l'espace et apaisent notre appétit de couleur.
Toutefois, je glisse autour des riches passementeries sans être accrochée. C'est joli, les teintes sont extraordinaires, mais le monde de la couleur n'est pas celui qui me nourrit.
Je comprends mais ne ressens pas.
Je suis sensible à la forme, à la force et à la faille.
Dans ce jardin somptueux je suis étrangère.
J'ai commencé à visionner un film qui passe dans une salle-boite, mais j'ai vite interrompu mon visionnage, agacée par la vacuité des propos de la dame. C'est long, c'est chiant.
Je devais être de méchante humeur, je me promets de revenir voir la suite mieux disposée.
Jeudi pluvieux, Beaubourg heureux
Pour voir l'expo Sheila Hicks (avec qui je vais exposer (entre autres) à l'Isle-sur-la-Sorgue, lala), parcourir goulument l'expo César avant d'y retourner une autre fois plus paisiblement (comme je dévore fébrilement un magazine de déco que je reçois avant de le feuilleter tranquillement plus tard), et constater que le livre de Charlotte Vannier (sur les artistes (dont moi) qui travaillent la maille) est bien mis en valeur à la librairie !
Et puis, le bâtiment Beaubourg est un navire si photogénique quand il fend les vagues de mars !
Ranger et s'arranger
Un peu de rangement c'est un peu d'apaisement.
Si je n'ai pas encore tout résorbé, j'ai serré les supports sur l'enfilade et emballé les grosses pièces qui semblent 2 cadavres (un adulte et un pauvre enfant) derrière le canapé.
Sur les placards blancs j'ai installé 4 antiquités qui me rappellent des moments particuliers de mon histoire.
Parce que crocheter, c'est aussi enregistrer ses états d'âmes dans les mailles comme dans les sillons d'un disque.
je les avais présentées dans un bungalow aux Invalides perchées sur des tiges d'acier retenues par les chainettes (je m'étais bien cassée la tête, et c'était très réussi)
Pré-sélection
Fin d'expo
demain on décroche l'exposition qui accompagne le livre de Charlotte Vannier dans la librairie des éditions Pyramyd
J'irai reprendre mes 4 pièces en fin de journée, et boire un verre en compagnie de quelques consœurs artistes, de l'auteure et de l'équipe éditoriale.
Une bonne fin de journée en somme !
Article de printemps
un magazine (de loisirs créatifs) me demande ces 4 photos en haute définition pour illustrer un article sur le crochet dans l'art
"L'œil du cyclope"
ficelle de lin crochetée en 1 seul fil ininterrompu [mars 2010]
"Eux (émoi)"
ficelle de lin crochetée 30 yeux + 1 rouge + ajouts de fil rouge [novembre 2014]
"Une saison de perles"
fil de coton crocheté en 1 seul fil ininterrompu [octobre 2016]
"Centres de gravité : révélation + élévation"
ficelle de chanvre crochetée [juillet 2017]