Constructions
Aujourd'hui à Paris, j'ai pris en photo un immeuble haussmannien dont un étage investi par un tournage de film était ceint d'énormes éclairages qui donnaient une lumière insolite dans cette grisaille.
Et en rentrant chez moi j'ai commencé le 14e et dernier élément du n°178, entre lettres et os, parce que je ne pouvais pas arrêter à 13 éléments, 12+2 m'allant au contraire très bien (12 symétriques + 2 asymétriques).
Pas d'éclairage insolite, mais une correspondance dans la forme.
E L N O R S T
Quand j'ai eu 7 éléments de ce n°178 crocheté cet été,
j'ai ébauché un texte tendu par cette contrainte de l'écrire avec seulement 7 lettres.
En vue de le transcrire dans mon alphabet. C'était le 9 août.
Je viens de terminer ma petite rédaction grâce à la liste de mots que j'avais alors faite, sans ordi, et où j'ai eu l'immense surprise de trouver le mot "entorse", une semaine avant que je m'en fasse une !
Quant à sa transcription, je n'ai eu ce soir le courage que des premiers mots.
Lettres et os en terre et en sel, sortent sonner les sens étonnés.
Lettres sont nées notes et osent être sens et le rester.
Os ternes et osselets sont enterrés.
Seront notre stèle en or, seront notre étole rose.
Et tête et torse ornés, elle stresse son entorse, elle s'étonne, elle tonne.
Elle est stone, or elle reste en selle.
Elle s'en sort en solo : elle tresse les lettres et les os en terre et en sel.
Et de 10 !
Le vernissage, c'est ce soir !
Travail en cours
Ravitaillée en ficelle de lin blanc, je peux enfin donner son épaisseur aux pièces mises en forme avec la ficelle de chanvre écrue. Et je peux compléter mon jeu de construction, entre alphabet et ossuaire.
L'épaisseur blanche, généreuse et molletonnée, c'est ce qui donne corps et stabilité aux éléments constitutifs du n°178. Qui n'est pourtant pas ce qui saute tout de suite aux yeux, mais qui prend des heures de labeur répétitif.
Très bientôt (mais sans moi)
Jeudi prochain à Trizay (Charentes-Maritimes) c'est le vernissage de la grande exposition à laquelle je suis fière de participer, au milieu de grands noms de l'histoire de l'art textile, et d'artistes d'aujourd'hui.
Un bel événement.
J'y montre "La Ligne" (2016), "Les Chagrins Allongés" (2010) et "In Vivo" (2010).
Hélas, je ne serai pas au vernissage comme prévu, et j'en suis profondément désolée. Mon entorse ne m'autorise ni voyage ni visite.
Comment dire ma déception ?