Une très belle performance de Ziky ce soir
abc)
a) Jeté sur le sol recouvert d'une toile, le n°110 s'échevelle en comète frémissante.
b) Mon fils de 11 ans m'a épatée en montant ma vignette buccoculaire sur Bob Razowski (Monstres &co) : bon sang mais c'est bien sûr... évident !
c) Le n°111 commence par un noyau bien galbé autour d'un joli vide : où m'emportera-t-il ?
n°110
Archi beau
apercevoir toutes ces maquettes par la vitrine en passant devant Beaubourg
m'avait donnée envie d'en voir plus, un peu pour jouir du plaisir "maison de poupée"
je m'étais dit qu'un samedi soir je serai quasi seule à aller voir l'exposition Frank Gerhy au Centre Pompidou : erreur
compréhensible : entre les dessins, les vidéos et les maquettes, on se régale
pas la peine d'être architecte pour apprécier, apprendre, admirer
une leçon d'audace, une imagination et une technique enthousiasmantes
on croit assister à un tour de magie, depuis le crayonné étonnamment libre de l'architecte
à la complexité des projets rendue par des maquettes bouts-de-carton-et-scotch à l'heure de l'impression 3D
jusqu'au bâtiment filmé (quand il a été réalisé)
des maquettes riches et belles comme des sculptures
moi qui suis sensible à la création de la forme, j'ai eu de quoi réjouir mon oeil et mon esprit
des constructions délirantes, complexes, du brisé, du tordu, du froissé
ça bouge, il y a de la pertinence et de l'humour, mais surtout une liberté magnifique
c'est fou
quelle joie de créer, d'expérimenter, de repousser les limites, d'oser
de voir enfin son projet réalisé et investi par les petits humains qui viennent le visiter, y travailler, y vivre
d'apporter de l'art dans le paysage urbain
c'est réjouissant
Ciel bas
le prix Marcel Duchamp 2013 "l'Air du Temps" est exposé au Centre Pompidou
on entre dans le dos des nuages de Latifa Echakhch, ils composent alors un ciel d'orage
fabriqués comme des décors de théâtre ils sont suspendus et affleurent le parquet
c'est une très jolie installation pleine de poésie, un paysage à 2 faces, en 2 temps/temps
mais j'ai un peu de mal avec les petits objets autobiographiques déposés à l'arrière des nuages
ces souvenirs partiellement encrés de noir qui expliquent trop le passé qui/qu'on pleure
Oies & paons
Architectures intimes
ce soir chez Béatrice Soulié rue Guénégaud on vernissait le travail de Sylvain Corentin
dont les "improbables architectures" blanches, entre cabanes et palais,
s'étagent parfois comme des corps humains, surtout quand les pièces s'équilibrent sur 2 pattes
elles m'ont rappelée les architectures utopiques des hippies
mais aussi mes propres créations des années 90 (quand la ficelle crochetée n'était qu'un composant)
et les femmes-maisons de Louise Bourgeois
qui, elles, me font penser à l'affiche du film d'Andy Warhol et Paul Morrissey "Chelsea Girls"
et cette femme-maison de Bourgeois m'a renvoyée immédiatement à l'oeuvre d'Andro Wekua
qui a été choisie pour l'affiche d'"Inside" la nouvelle expo collective du Palais de Tokyo
affiche que j'ai vue dans le métro en me rendant au vernissage de Sylvain Corentin