Serpentin sans cotillon
Fates inflorescences
La floraison ébouriffante des hortensias du jardin éclipse toutes les autres.
Le climat de la basse-normandie leur convient.
Cette humidité qui moi me déprime.
Ils vont du bleu au rose clair
en passant par toutes les nuances de mauve et de rose.
Et ça en jette !
On dirait des bonnets de bain pour ballets aquatiques des films hollywodiens des années 50.
Trop gros, trop opulents, trop parfaits.
Au fond, je n’ai jamais aimé les hortensias boursouflées, vieillots, sans esprit...
Qui se chargent d’énormes pommeaux qui fanent mochement en restant en place,
qui perdent en hiver quantité de feuilles mollasses, qu’il faut alors tailler.
Mais je dois avouer qu’ils mettent en valeur leurs visiteurs.
Que je ne peux priver de leur fastueux domaine.
Vol de nuit
Un chahut d’ailes et de griffes sous le cheneau du toit :
les souris volantes décrivent des arabesques
autour de la gouttière d’où émergent les plus jeunes
pour des essais de vol.
Trois soirs de suite j’ai pu observer qu’une chauve-souris inexpérimentée
descendait avec grand bruit par l’intérieur de la gouttière.
Arrivée à la sortie en bas, elle reprenait un moment ses esprits
avant de sauter sur le gravier et de traverser en courant l’esplanade
en ouvrant ses petites ailes jusqu’à l’envol.
Montage d’une succession de clichés.
Charroi de souvenirs
Le petit chariot à tirer de mon enfance a rejoint celui d’Henri :
nous avions le même à 600 km de distance !
Silhouettes en bois de personnages en costumes,
cheval articulé et éléphant en bois, verre de dinette à pied (chinés)
groupe de palmiers en plastique (de mon enfance)
cadre en cuir rouge (trouvé dans la maison)
avec carte postale ancienne de Valence (chinée).
Le tout sur une étagère en rotin des années 60 (de mon enfance)